• Au-delà du personnelPar ce court récit, je veux juste laisser une trace d'une perception indicible. Au fond de ma méditation j'ai perçu une identité en moi qui m'est étrangère. Pour être plus explicite et que l'on ne me prenne pas pour un schizophrène, dans le processus de méditation, lorsque le mental est à peu près calme, il apparaît et dans ce cas précis,  m'apparaît, des pensées, ou perceptions singulières qui ne sont celles du mental impliqué dans les interactions de la vie sociale habituelle. J'ai perçu, une identité qui ne possède pas mes attributs. C'est étrange, mais au fond assez logique et prévisible car je cherche vaillamment depuis de nombreux mois, à ouvrir mes perceptions. C'était comme si, je voyais quelque chose au loin avec une lunette de longue vue, je ne distinguais pas les traits du visage, encore moins le caractère, la nature de cette personne. J'ai vécu cet instant fugace, au fond de ma méditation. Ce qui pose question, c'est la nature de cette perception. Difficile de dire JE en l'évoquant, difficile de dire, que c'est un Autre. J'ai l'intuition que c'est Moi dépouillé de tout. Donc moi, très différent de ce que je suis. Je vais essayer de m'en approcher. Qu'en serait ses qualités ? Une référence à une connaissance qui m'est inconnue, cette connaissance faisant loi. Que me sépare de cela ? Les imprégnations dûes à mon histoire personnelle donc ce que je suis. Il est une grande difficulté pour moi, de creuser cette direction. Se laisser adombrer, en restant ce que je suis est à mon avis pure illusion, fantasme imaginaire. Incarner les qualités qui rendent compatibles l'adombrement, tel est le chemin. 

    Je sens cette puissance, mais cette sensation est erreur, car c'est ma personne qui se projette porteuse des attributs du grand Être, ainsi c'est un film. Je dois renouveller l'expérience de cette profonde méditation et absorber les qualités nécessaires à cette "identité".


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  • Tonglën - Semaine Retraite Enseignement Lödjong à KarmalingSemaine fort agréable à Karmaling, de belles rencontres, un Rinpoché toujours aussi précis, présent et disponible. De belles pratiques méditatives, et un enseignement au fond très simple, que je pourrais résumé ainsi : L'échange de soi et d'autrui - Qui veut promptement sauver Et soi et les autres, Doit pratiquer le grand secret : L'échange de soi et  d'autrui - Shantidéva - Une fois compris, nous rentrons dans la pratique, celle-ci ne peut pour moi être que très progressive, car il ne m'est pas possible d'entrer au coeur de cet enseignement sans qu'il se passe de multiples petits ajustements. N'étant pas centré sur le plan émotionnel, cette rencontre avec l'autre dans sa souffrance, avec moi-même dans mes frontières est exigeant. Les premiers effets n'ont pas du tout été dans le sens que j'envisageais. Sans l'avoir anticiper, je pensais au fond, que l'approche d'ouverture était une approche de compassion, mais en réalité, ouvrir mes frontières, lever mes barrières, première étape à la pratique, m'a pollué. J'ai bien pris l'énergie mais je l'ai en rien transcendée, purifiée. Je me suis retrouvé en pleine pulsionnalité, prêt à en découdre, à invectiver, à élaborer des scénarios paranoïdes ... surprise, surprise. Pris dans ces énergies basses, et ayant compris ce qui se passait, je mets en place depuis deux jours, un vrai travail de purification dans mes méditations. Je ressens toujours la lourdeur de ces énergies que je prends, mais j'arrive, il me semble, à les retourner un peu purifiées. Ce travail méditatif à pour finalité d'être constant.Tonglën - Semaine Retraite Enseignement Lödjong à Karmaling Il nécessite une présence à l'autre et une empathie totale, et que nos petites frontières moïques soient levées. C'est un travail sans fin et qui nécessitera pour moi, un ajustement personnel important. Mon auto-suffissance énergétique et narcissique se basait sur une régulation de mes propres frontières. Là, l'ouverture modifie l'équilibre, et cela va devoir se faire très progressivement. J'ai compris le sens des frissons qui m'habite pendant mes méditations. Ces frissons sont des antennes que je déploie. Je sors peut-être de cet isolement existentiel propre à l'homme commun. J'en frissonne !!!


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  • Il se posait en moi depuis quelques temps une question. Comment mes pratiques de méditations et mon travail pour créer l'anthakarana, ce pont entre la personnalité et l'âme pouvait se réaliser alors que ma personnalité était encore emprunte de schèmes liés à ma construction psychologique ? Pour être plus précis et clairs au lecteur, mon comportement et mes actes sont loin d'être toujours vertueux. Je précise que je ne suis pas un déliquant, mais en terme d'éthique, je sais (savais) m'arranger des circonstances. Très récemment, je me suis vu pris en défaut dans la vie objective et relationnelle sur ce champ. Outre la blessure inutile que cela a crée et pour lequel je suis responsable, j'ai senti à quel point :

     J'étais allergique à toute morale.

    J'étais en capacité d'argumenter pour justifier de mes arrangements.

    Dans ma pratique méditative, le regard sur le fonctionnement de mon esprit, ne laisse trace de ces manquements à l'intégrité. Je ne suis pas le seul, loin de là. De grandes personnalités spirituelles avaient leurs parts d'ombre et de pratiques guère conforme à leurs enseignements. Osho, Chögyam Trungpa Rinpoché,  ...ce qui n'excuse rien, mais qui montre la complexité de la psyché humaine. Mais à la question, quels sont les clés de la transformation, la première réponse est que les actes portent la qualité des énergies de l'âme, et qu'il ne peut y avoir de réel transformation en terme d'énergie s'il n'y a pas accord.

    L'autre complexité est qu'il n'est pas question de combler ce manquement par un acte surmoïque qui ne ferait que remettre un schème archaïque parental sur un trait de comportement.

    Ce trait comportemental, est constitutif de ma personnalité, un peu comme une poutre en sous-sol qui soutient l'édifice. Donc, ce qui nécessite de changer la poutre ! Plus facile à dire qu'à faire, car ce trait est transversal, et c'est comme si je décidais d'être un autre. Cependant, faisons-le, j'enlève la poutre et je la remplace par une toute neuve en phase avec mon intention spirituelle, plus en phase avec les énergies de l'âme. Que se passe-t-il ? La poutre voisine qui ne portait pas le même trait était cependant en interaction avec la première poudre qui la définissait en partie ! Il faut donc changer ou rénover cette seconde poutre pour qu'elle s'accorde avec la première, et ainsi de suite !!! Quel chantier ! Quelle chance aussi ! J'ai ainsi du travail pour quelque temps et je pense que ma semaine "Lojong" à karmaling à la fin du mois va me permettre d'envisager pleinement ce chantier, voir de bien l'entamer.


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  • Comment conduire sa vie ?Il y a ce corps, j'ai un corps mais je ne suis pas ce corps, juste un véhicule.

    Il y a ces pensées, ces sentiments, ces émotions qui ne seraient que vacuité, sans existences intrinsèques.

    Et puis, il y a un arrière plan, un arrière fond, une présence ...

    Le tout, est un petit bonhomme.

    Comment conduire sa vie ? Laisser, ses pensées, ses émotions, devenir transparence ...Et toujours appeler, la lumière, la présence, par la prière, l'invocation. Et après, dans les actes, cultiver la bonté.

    Où sont les pièges ?

    Lorsque les sentiments, les émotions sont trop forts, prégnants, tout l'individu  devient ces sentiments, la présence disparaît et les actes répondent aux émotions. La présence de la Présence est fragile. Pour moi, c'est la présence de l'âme ou de ses éclaireurs. Il y a un double mouvements, incarner les qualités de l'âme, pour que le véhicule physique, astral, mental puisse recevoir le niveau d'énergie de l'âme, et invoquer la présence de l'âme. C'est un travail alchimique, un travail occulte, le travail d'une vie.


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  • L'EveilJe n'ai plus aucun doute aujourd'hui, il s'est passé à nouveau quelque chose de détonant. Il y a des phrases que l'on a entendu des dizaines, voir des centaines de fois et puis un jour, un soir, l'énergie du verbe est là. J'ai compris que je devais laisser tomber les clés au fond du puits et devenir la clé. J'ai compris que je devais permettre à mon âme de se comptempler elle-même et qu'en introvertissant les 5 sens, je pouvais y arriver, j'ai compris que l'intime conviction de la réalité de ma spiritualité permettait à ma spiritualité de devenir réalité. Je pense avoir 5 années de travail pour m'ancrer dans ce nouveau monde et de trouver l'équilibre avec la vie dans le samsara. J'ai saisi la queue du Dragon, et je ne la lâche plus, j'ai croisé le regard du tigre blanc, et l'ardente force et violence qu'il dégage devient l'amour de Chenrézi, dans les yeux de Norlha Rinpoché. J'ai senti qu'il n'y avait pas de limites et qu'il allait m'être donné la possibilité d'accomplir ce que j'étais venu chercher dans cette incarnation. Je sais que me saisir de cela, peut produire de nombreux freins, je sais que le "moi" cherchera à être celui à qui cela arrive et je sais que tout cela est vain. Lorsque le moi se saisit de l'expérience, celle-ci s'arrête ...Dans les méandres de l'égo, je suis le chemin ...


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  • Les feux du mental - Omnia PastorIl manque encore quelques pièces au puzzle, mais la figure apparaît. Le puzzle complet est en 4D, je n'en perçois que les deux premières dimensions mais cela donne tout de même le sentiment de sortir du brouillard. Je sais au fond, que plus jamais ce ne sera comme avant.

    Je suis sorti d'un certain nombre d'enfantillage spirituelle, et la plénitude que je ressens de plus en plus souvent provient de la présence des énergies de l'âme dans mon champ du quotidien. Et étrangement, il n'y a plus d'ennui, plus de questionnement inutile, tout acte est porteur de sens, et tout pas à la saveur de cette première trace que l'on peut inscrire dans la neige fraîche. J'ai encore des problèmes de saisi du moi, récemment il a été très puissant, j'en ai très bien compris le processus. Je venais de vivre deux jours idylliques de pleine présence dans l'instant avec mon amie. De plus, ce vécu, à l'opposée de mon histoire personnelle nourrissait des années de frustration, et vl'a ti pas, que le petit moi sympa mais marqué par son passé, se la ramène comme s'il portait ainsi un trophée. Et progressivement la lumière baisse, l'atmosphère devient plus dense, les saisies se multiplient au niveau professionnel, le jeu des projections et identifications s'installent à nouveau ... je vois cela, sans pouvoir y mettre fin, cette énergie me dominait. Je l'ai regardée, pleinement regardée, si bien regardée. J'ai eu la chance de conserver très proche de ma conscience la perception de la légèreté et de la douceur de la pleine présence et j'ai pu me dire : " Vois d'où tu viens, et regarde bien ce que tu fais". Cette capacité là est un trésor pour moi. Dans le passé, je pouvais partir des mois dans le brouillard, car le souvenir se dissolvait trop rapidement, et il n'en reste qu'un sentiment d'irréalité. Aujourd'hui, il y a inversion et c'est en cela, qu'il me semble que ce ne sera plus jamais comme avant. Le brouillard m'est irréel. La descente aura durée trois jours seulement, puis le processus de regénération, bien aidée par l'écoute d'une conférence de  Pastor, a abouti. 

    Le mental est bien autre chose que les capacités analytiques du cerveau, le mental est la fonction qui permet d'agir en conséquence de la compréhension et de la connaissance, et allumer les feux du mental, c'est cela. J'ai pleine conscience de la réalité d'un phénomème, j'en connais le processus, je le transforme ... Si simple ... et arrêter de se raconter des histoires ...arrêter les caprices intérieurs ...arrêter d'agir comme des enfants.


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  • Expérience Méditation, Antahkarana ?Après l'expérience d'un cours en Miracles, et la méditation Vajrayana, j'arrive à quelque chose qui fait synthèse en moi. Mes propos n'ont pas de caractères universels, ils relatent une expérience individuelle. Cependant, certains pourront peut-être retrouver une partie de leurs propres cheminements. Je vais essayer d'exprimer cette synthèse, en précisant les difficultés rencontrées. Dans UCEM, la difficulté provient de l'aspect obsessionnel que cela développe, et l'aspect désidentification du moi à tout l'environnement, à un côté qui n'est pas tenable dans la durée, sauf à être complètement obsessionnel et à ne rien faire d'autre. Le martèlement du mot "Dieu", peut produire un certain enfermement, une forme de condensation qui peut rendre inapte à  la vie sociale. Je n'ai pas lu de témoignage d'éveil par UCEM, le coeur du message me paraît authentique mais la voie ne me paraît pas complète, je n'en n'ai lu et pratiqué qu'un tiers, ce qui peut expliquer cela.

    Le Vajrayana, est pour moi une expérience vivante, j'ai rencontré à Karma-Ling des personnes très engagées et depuis longemps, des belles et bonnes personnes qui au quotidien sont dans cette intention d'amour. Cependant, l'éveil est un peu au fond comme le salut chez les cathos, (je vais les faire bondir), c'est pas pour aujourd'hui. Il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer ...Ucem disait quelque chose que les bouddhistes devraient méditer "c'est le moi qui te dit que c'est long et difficile ..." 

    La voie occulte et la méditation occulte produisait au préalable dans ma pratique  une forme de désincarnation. J'ai toujours préssenti que c'était ma voie, mais cela me projetait hors de la vie, sans quelconque appui. Il me semble qu'aujourd'hui, qu'en moi se produit une synthèse de la voie mystique et occulte. Ouverture du coeur, amour, et cette volonté que je ressens comme n'étant pas de l'ordre du "moi". J'ai le sentiment qu'il est en train de se créer l'Anthakarana. C'est comme si grandissait en moi, une conscience qui n'est pas identifié au moi. Une conscience, sans affect, un peu comme des ailes qui me pousseraient dans le dos, ou une deuxième colonne vertébrale. Cette deuxième conscience est moi sans être le "moi" psychologique, qui a produit mon propre caractère. Une concentration de force dans l'invisible, comme si les 55 années de cette vie n'avait au fond pour objectif que de préparer mon véhicule physique à recevoir cette énergie. Je vois cela actuellement plus comme une épée, le rayonnemment amour n'est pas au premier plan dans ma perception. Peut-être que je divague, et produits de nouvelles illusions, mais peut-être pas. La fin de l'ancien monde est passé, le nouveau monde se construit...


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  • Tout ProcheJuste le sentiment probablement illusoire, que l'on va crever un écran, que l'on va passer de l'autre côté d'un mirroir. Etrange sensation, d'être arrivé à la fin de la route, d'une certaine route. Cependant le chemin ne s'arrête jamais, donc il va se passer quelque chose. 

    Dans la méditation, jusqu'à aujourd'hui, je suis resté en deça, volontairement. Je ne voulais pas approcher Chenrézi par une démarche mentale, où l'on se préoccuppe de tout bien faire. Cela ne m'intéresse pas, car se crée automatiquement des chaînes qui éloignent de l'essentiel. Donc j'agis, par ruse, je suis le processus, et laisse le mental tricoter ses habitudes, et étrangement cela entraine une certaine présence. Le point d'identité glisse sur un second niveau, il y a toujours une forme, toujours un méditant et une méditation, mais il y a eu "glissade !". Ce "je", est toujours là, mais il ne tient plus tous les rôles, il descend du ring, ne tourne plus toutes les scènes, et prend conscience que c'est même mieux ainsi. Je lisais récemment, que lorsque l'on demande à des personnes d'exprimer les moments les plus essentiels de leurs vies, très souvent ce sont des temps de dépassement de Soi, où le moi ne contrôle pas tout. Hier, j'ai eu une discussion avec une amie dans le dharma, et j'ai pu constater le chemin accompli. Et il est vrai, que quelque chose ne lutte plus. L'application et la mise en oeuvre de certaines vertues à un pouvoir de profonde transformation. Et puis, il y a cet amour qui pointe son nez, cette joie et cette liberté de l'instant. Un certain regard, une certaine attention d'une certaine personne a un effet révélateur de l'amour en moi, et à la suite tout peut être amour et partage.Ceci est un bonheur, car tout peut être vécu. Lorsque le désir de possession en rapport aux affects est moins prégnant et se dissoud, mille fleurs éclosent ...
    Petite explication de la déité de cet article(Mañjuśrī est en général représenté avec une épée (khadga) de feu symbolisant l’intelligence dans la main droite, et dans la gauche un livre représentant la sagesse transcendante (prajnaparamita), que son bras replié place à la hauteur du cœur. Il porte la coiffure composée de cinq éléments représentant les cinq bouddhas de sagesse.)

     

     

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