• Conscience ou croyance ?Il n'y a et il n'y aura aucune preuve tangible qui prouvera quoi ce soit de l'existence des mondes invisibles avant très longtemps. Ceux qui pourraient ne donneront jamais ces preuves, car entre des mains sans conscience, elles ouvrent des portes dangereuses. Cela laisse un doute terrible pour celui qui n'a pas la foi, pour celui qui a juste une perception, une intuition, mais que celle-ci reste vague. Et puis pourquoi vouloir aller au-delà du sens commun. Le monde tourne et n'affiche qu'une face qui remplit nos écrans, nos journaux et nos esprits. 

    Mais quel ennui cette vie ? Quel challenge sans beaucoup d'intérêt ? Quel transcendance à vouloir être, le plus fort, le plus beau, le plus malin ? Le pouvoir ! L'argent !  Etre tranquille, respecté, reconnu. Stabiliser son image, pour s'assumer narcissiquement. Et puis on vieillit, ce que l'on gagne en expérience, on le perd en souplesse physique, le corps s'abîme, et les traits de nos visages trahissent nos douleurs, nos regrets, nos amertumes, nos déceptions, la douleur physique accompagne notre quotidien, et on a peur, de la vie qui nous fuit et de la mort qui approche. It's a wonderful world !!!

    Au fond, je n'ai jamais pu me résoudre à cela. Depuis 30 ans je cultive, ce qui pourrait me sortir de cette condition humaine. Pas en fuyant, en dépassant, en transcendant. Apparamment je ne suis pas le seul à chercher. Ce n'est pas un chemin sans piège, car le Je, le Moi sont les sujets et objets de l'expérience, et c'est un jeu de miroir sans fin, et il faut du temps pour que le sans fin devienne sans teint. Alors là, un coup je te vois, un coup, je te vois qui voit et un coup tout s'efface, et puis, une vague perception qui au début ne change rien à l'action. Perception d'un état, d'une présence qui n'est pas le jeu, du je et du moi, et cela devient le jeu. Aller plutôt là, qu'ailleurs. Etre attentif à ce qui peut fleurir de cette position. Et puis cette position devient le centre, ou plutôt l'axe. Et il y a de grosses floraisons, des rencontres, des communions avec des personnes, avec la nature, avec les éléments. Et puis une vrai intention de ne pas trier au préalable, de ne pas réagir, de ne pas fermer de portes, rester ouvert. Parfois dans un contexte auquel je ne suis pas en accord, je vois les réactions qui pourraient se dessiner, et puis qui dit cela en face ? Une personne qui réagit, et je vois ce réflexe mental, cette posture sclérosante, cette énergie coupée, ce sourire absent, et qui suis-je pour juger une personne qui souffre ainsi, qui ne connaît pas ce lieu secret, cette petite porte d'où l'énergie de l'âme, du saint-esprit pour les chrétiens, de Chenrézi pour les bouddhistes, suinte, goutte. Comment faire comprendre que c'est de l'Or, que c'est d'un repos éternel ? Et étrangement, tout ceux qui en ont l'expérience ou qui s'en approchent se reconnaissent ...


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  • Servir pour une nouvelle alchimieCe qui me paraît toujours surprenant et intéressant provient qu'il ne se passe jamais ce que j'aurais pu prévoir. Je trouve actuellement un point d'équilibre intérieur qui consiste à garder profondément une attitude d'ouverture. Cela peut paraître banal et pourtant cela ne l'est en aucun point. 

    Je ne suis plus dans une période de méditation formelle régulière. Lors des quatre ou cinq derniers mois, pendant mes pratiques méditatives, je ressentais à l'inspire de très nombreux frissons qui parcouraient une grande partie de mon corps. J'ai eu tendance à les "cultiver" comme s'ils étaient en quelque sorte les prémices d'une ouverture, d'une porte. En effet, l'effet produit coupait le mental et me donnait le sentiment d'entrer dans une expérience directe, pure, et de déployer des antennes.

    J'ai vécu ensuite, une période où j'ai ressenti le besoin de ne plus rien fabriquer mentalement pendant mes pratiques méditatives. Ni mantras, ni rituels. Cela a eu pour effet, de dissoudre les investissements que j'avais pu produire sur le phénomène des frissons. D'ôter des voiles, sur le bouddhisme en général, et de vérifier que malheureusement toute organisation humaine qui se structure hiérarchiquement produit des effets pervers. J'ai vécu une petite période de creux, de dénuement et là, je peux dire qu'une fleur a éclos. 

    Je le dis comme je le sens " ça reste ouvert, en haut, tout là-haut" , la transcription des conférences d'Omnia Pastor m'a beaucoup aidé à comprendre profondément ma place, ici, sur terre. Au fond je ne pouvais me voir que comme "un oublié" ou "un prédestiné", alors que la juste position est d'être "ouvert en situation" sans plus. Cette position étant la seule fertile. Je prends conscience que j'ai vécu tant d'années soit en haut coupé de la terre, et du monde, soit en bas dans la satisfaction de l'ego coupé du ciel. "Ciel" et "Bas" sont symboliques. L'éclosion de la fleur me relie de haut en bas, ce n'est pas sans aucune tension, car l'énergie est super-forte et la garder dans l'axe est pour moi un savoir-faire à acquérir.

    J'ai profondément compris que ma contribution dans cette incarnation était de rester constamment en mouvement, et d'alterner mouvement et recueillement. Ainsi, les énergies trouvent raison à descendre. Car si nous sommes comme je le crois, dans une période de profondes transformations sociétales, et que nous ne sommes pas seul, que sur d'autres plans, nous sommes accompagnés, il faut des transmetteurs, des transformateurs, des adaptateurs. Il faut que des personnes fassent "le pont" entre l'ancien et le nouveau monde. Actuellement, il y en a peu, car pour faire cela il faut partir du réel et être acteur dans le réel. J'avais tendance à m'économiser sur ce plan-là.

    Pour conclure, lorsque je dis "ça reste ouvert ...", c'est une perception physique, le constat d'une attitude mentale, qui n'est pas une attitude de dévotion ou de prière. C'est une attitude intérieure qui pourrait correspondre à la fusion des mots conviction-perception-intuition. Je ne vois pas encore la lumière, (la verrais-je, un jour d'ailleurs !), mais je ressens la chaleur. Et je reçois l'énergie, jusqu'au plan physique.

    Mes antennes se sont bel et bien déployées !!!   

     

    Servir pour une nouvelle alchimie


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  • Le fait d'écrire est une manière d'essayer d'objectiver ce que je vis, et de donner sens à des perceptions intérieures. La poursuite de ma recherche intérieure prend un chemin différent. La découverte du texte, "Dzogchen, Mahamudra au-delà de la pratique" que j'ai publié dans "bouddhas et déités" est une belle synchronicité et peut peut-être m'indiquer une certaine direction. 

    Pour aller au coeur de la question, la nature essentielle de l'esprit est au-delà de toute fabrication mentale. Rituels, mantras, pratiques sont des fabrications. Pour toucher cette nature essentielle n'est-il pas nécessaire d'arrêter toutes formes de fabrication mentale à intention spirituelle ?

    Lors de mes méditations l'observateur en moi attend, au repos parfois. Ce temps est généralement agréable particulièrement lorsque je pratique seul. Parfois, l'observateur tend à se dissoudre, et soit je pars dans une rêverie, soit je m'endors. J'avais pris comme habitude de générer de profonds frissons de détente, ce qui me donnait le sentiment, la perception d'entrer au coeur de moi-même. Cette expérience des sens, coupait le fonctionnement mental habituel, une forme de petite extase. J'ai pas mal investi, à mon insu, sur cela, pensant probablement que c'était une porte. Je perçois aujourd'hui, que ce sont des frissons de circulation de l'énergie qui dans leurs mouvements, modifient et captent l'attention. Ce que je peux projeter sur cela, appartient à mon désir. Cette petite prise de conscience est un petit dépouillement de l'égo. 

    Je poursuis les transcriptions des conférences d'Omnia Pastor, j'ai le sentiment que si j'ai un guide intérieur, il est de cette nature. L'intérêt des transcriptions est de part la répétition de l'écoute que nécessite ce travail, je capte pour ainsi dire au-delà des mots, les pensées-semences à l'origine de la transmission. Pour la dernière conférence dont je termine les corrections et qui sera publiée sur le site http://www.conscienceuniverselle.fr/ probablement cet été, je retiendrais quelques pensées-semences essentielles :

    La première [mouvement, recueillement], l'expérience de l'incarnation n'existe que dans la confrontation, dans l'expérience de vie auprès de nos semblables. Fuir cela, est une erreur et un gaspillage.

    Ce qui nous sépare de notre propre divinité est la peur, peur qui est le fruit d'une représentation de nous-même construite et limitée. 

    Pour se dépouiller de soi-même la conscience en mouvement va chercher des points de crise.

    Dépassant ces crises tu entres en résonnance avec l'abondance de l'univers. Ta vie est entre tes mains et tu grandis....


     

     

     

     


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  • Marc Bosche - Expérience de mort imminenteMarc Bosche avait une maladie cardiaque. La maladie était responsable de deux expériences de mort imminente (EMI) que l’auteur relate dans son thriller " Nirvana " :
    Je me suis sentis en quelques instant m’élever à plus de deux mètres au-dessus de mon corps. Il ne subsistait presque plus de lien avec la Terre. Me voilà flottant comme un nuage d’or invisible dans ce hall…
    Le 30 mars 2008, une autre crise cardiaque projeta une nouvelle fois Marc Bosche dans le tunnel lumineux de l’au-delà qu’il avait décrit après son expérience de mort imminente de 1998 :
    Ce à quoi j'allais aboutir assurément était la pénétration dans un nouvel espace incandescent et inconnu signifiant ma mort, je ressentis alors une vague nostalgie pour mes projets et mon amie, lointains souvenirs. Mais je compris plus clairement qu'il s'agissait avant tout de mourir à moi-même et d'abandonner tout autre préoccupation pour répondre à un appel d'amour. Je savais que cette ultime étape serait irrémédiable sans pour autant signifier implicitement ma fin, plutôt une transformation radicale nécessitant un nouveau "oui" encore plus inconditionnel que le premier. J'avais donc mon libre arbitre face à cette puissance qui ne me demandait qu'une adhésion à une dissolution fusionnelle plutôt qu'une crémation sacrificielle. Cependant cette nouvelle étape me semblait infinie et l'amorce d'une autre histoire pour laquelle mes ressources étaient vraisemblablement épuisées pour ce soir-là! J'hésitais et renouais avec ma culpabilité en me remémorant brièvement tout le processus qui avait précédé, je tentais de tergiverser en cherchant à comprendre le sens de ce rêve. "Si c'est cela que l'on appelle Mort qu'elle est donc belle à vivre!" pensais-je vaguement incrédule, puis immédiatement après comme pour me rassurer : "non, ceci n'est qu'un rêve de mort ou d'autre chose…"Je m'aperçus que cette course folle dans le rayonnement avait considérablement ralenti depuis que j'avais réintégré ce corps lumineux. Car en fait plus je tentais de réfléchir plus je freinais mon approche de la lumière et il me semblait qu'avec elle une nouvelle dualité s'instaurait. Trouvant son éclat trop puissant, celui-ci décrut comme à l'écoute de ma doléance et je pus comprendre très nettement qu'il était la source originelle du rayonnement formant le tunnel dans lequel j'avais pu cheminer jusqu'à elle. La distance pouvait s'amenuiser sans la crainte de pénétrer cet espace lumineux faiblissant et d'ailleurs il commençait à se dissocier de son rayonnement. L'extrémité du tunnel de lumière me semblait maintenant obturée par un mince voile de lumière pâle se présentant comme convexe en ma direction. Je réalisais soudainement que ce chemin suivi n'était que le mien, un parmi tant d'autres, et que compte tenu du peu de courbure qui se présentait à moi je ne faisais qu'entrevoir la faible section d'une sphère immense. Cette déduction rationnelle me fit sourire sur le coup mais à cette conclusion tout le rayonnement environnant disparu soudainement, me laissant sidéré, seul, face à cette sphère spéculée dont l'échelle était quasiment d'ordre solaire!La même puissance d'amour se dégageait toujours de cette immensité en veilleuse que de son éclat primitif saisi lors de son premier aperçu partiel. Un dialogue immédiat s'établit avec elle afin de trouver un point d'équilibre dans un ratio luminosité/distance. C'était mon désir qui guidait cette danse et mes déplacements en étaient instantanés, parfois lointains : je fis même une circonvolution complète comme satellisé par cette sphère de lumière. En expérimentant ces éloignements à des "échelles planétaires", je pus percevoir d'autres luminosités plus lointaines et différentes dont le souvenir reste imprécis mais je revins inexorablement jusqu'à toucher la sphère initiale. Je savais que je ne faisais que jouer les prolongations après avoir répondu par un "peut-être" à la demande qui m'avait été faite précédemment. Une question s'imposa alors très clairement à moi avec une bienveillance amusée : "stop ou encore?" Je dus convenir de mon incapacité à pénétrer cet espace de lumière tant je m'en sentais indigne et me jugeais intrus. A regrets, il me fallait choisir de me réveiller ne pouvant plus poursuivre ce rêve, l'alternative du mystère de cet amour avait eu raison de ma curiosité, cette essentielle et ultime étape était différée pour cause d'immaturité, dans le souci d'une longévité à préserver !
    Le 30 mars 2008, Marc Bosche a poursuivi son élévation dans la lumière sans envisager cette fois de retour dans notre monde.
    L’expérience de la mort décerne une sorte de qualification à la personne qui la connaît et revient parmi les vivants. Autrefois, l’authentique initié devait expérimenter l’agonie et la sortie du corps. Il en résultait une réceptivité particulière. La réceptivité de Marc Bosche était au service de la vérité. Il dénonçait les dérives du néo-bouddhisme.


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  • Arroser les bonnes graines Cette image est très inspirante pour mon propos. Parfois je me demande si je ne me raconte pas des histoires, si je ne suis pas dans une forme de déni de la réalité et que je m'invente ainsi un monde des possibles pour fuir la désespérance. Et puis je me ravise, non ce n'est pas cela, cette quête n'est pas vaine, bien d'autres et de plus fort, de plus puissant m'ont précédé, et je les reconnais. La difficulté est dans l'approche, dans la pratique. J'avais depuis quelques temps trouvé un confort et un bonheur dans mes méditations. J'avais conscience, que cette satisfaction était une forme de saisie, mais je n'étais pas pressé de rompre le charme. Et puis, tout ce qui enjolive mes pratiques, les rituels, les mantras, les prières, étaient aussi tels que je les vivais une sorte de véhicule pour me conduire dans cet état. Il m'a semblé que cela était un artifice. Depuis une dizaine de jours, la plupart de mes méditations sont "strong", sans rien, nues. Je m'assois, je vois et j'essaie de ne pas suivre l'agitation mentale, sans toujours y arriver. C'est comme si je cherchais une ouverture, et que je reste à rebondir sur la sphère de mon esprit, sans possibilité d'entrer réellement et durablement dans ce sanctuaire intérieur. Parfois, un inspir m'en approche, des frissons parcourent mon corps et ma tête et puis probablement quelque chose de l'ordre de la saisie, me fait rebondir à la surface, et je réessaie. Cela, mais peut-être pas que cela, a entraîné une forme de perte d'enthousiasme, et une réactivation de formes de projections sur des sujets conflictuels. 

    Je lis actuellement "Pour une métamorphose de l'esprit" de Thich Nhat Hanh, l'auteur nous propose à travers cinquante stances, extraites des courants formateurs du bouddhisme, le dévoilement des mécanismes de la conscience. Une façon de revisiter la psychanalyse, à la mode Bouddha, qui n'est pas sans intérêt même si dans la vie réelle nous n'avons pas toujours "la main", et qu'il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir, car les forces à l'oeuvre, force d'habitude mais surtout de noeuds énergétiques inconscients ne se défont pas sous la seule lumière d'un bref aperçu mental d'un possible suite à une lecture.

    Les textes bouddhistes s'appuient sur notre nature fondamentale pour réveiller en chacun sa propre nature, et c'est en cela, qu'il est dit que dans dans la conscience du tréfond, il y a toutes les graines, et si nous arrosons les bonnes graines, nous cueillerons de bons fruits. Je vais remplir mes arrosoirs !!!


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  • Au-delà du personnelPar ce court récit, je veux juste laisser une trace d'une perception indicible. Au fond de ma méditation j'ai perçu une identité en moi qui m'est étrangère. Pour être plus explicite et que l'on ne me prenne pas pour un schizophrène, dans le processus de méditation, lorsque le mental est à peu près calme, il apparaît et dans ce cas précis,  m'apparaît, des pensées, ou perceptions singulières qui ne sont celles du mental impliqué dans les interactions de la vie sociale habituelle. J'ai perçu, une identité qui ne possède pas mes attributs. C'est étrange, mais au fond assez logique et prévisible car je cherche vaillamment depuis de nombreux mois, à ouvrir mes perceptions. C'était comme si, je voyais quelque chose au loin avec une lunette de longue vue, je ne distinguais pas les traits du visage, encore moins le caractère, la nature de cette personne. J'ai vécu cet instant fugace, au fond de ma méditation. Ce qui pose question, c'est la nature de cette perception. Difficile de dire JE en l'évoquant, difficile de dire, que c'est un Autre. J'ai l'intuition que c'est Moi dépouillé de tout. Donc moi, très différent de ce que je suis. Je vais essayer de m'en approcher. Qu'en serait ses qualités ? Une référence à une connaissance qui m'est inconnue, cette connaissance faisant loi. Que me sépare de cela ? Les imprégnations dûes à mon histoire personnelle donc ce que je suis. Il est une grande difficulté pour moi, de creuser cette direction. Se laisser adombrer, en restant ce que je suis est à mon avis pure illusion, fantasme imaginaire. Incarner les qualités qui rendent compatibles l'adombrement, tel est le chemin. 

    Je sens cette puissance, mais cette sensation est erreur, car c'est ma personne qui se projette porteuse des attributs du grand Être, ainsi c'est un film. Je dois renouveller l'expérience de cette profonde méditation et absorber les qualités nécessaires à cette "identité".


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  • Tonglën - Semaine Retraite Enseignement Lödjong à KarmalingSemaine fort agréable à Karmaling, de belles rencontres, un Rinpoché toujours aussi précis, présent et disponible. De belles pratiques méditatives, et un enseignement au fond très simple, que je pourrais résumé ainsi : L'échange de soi et d'autrui - Qui veut promptement sauver Et soi et les autres, Doit pratiquer le grand secret : L'échange de soi et  d'autrui - Shantidéva - Une fois compris, nous rentrons dans la pratique, celle-ci ne peut pour moi être que très progressive, car il ne m'est pas possible d'entrer au coeur de cet enseignement sans qu'il se passe de multiples petits ajustements. N'étant pas centré sur le plan émotionnel, cette rencontre avec l'autre dans sa souffrance, avec moi-même dans mes frontières est exigeant. Les premiers effets n'ont pas du tout été dans le sens que j'envisageais. Sans l'avoir anticiper, je pensais au fond, que l'approche d'ouverture était une approche de compassion, mais en réalité, ouvrir mes frontières, lever mes barrières, première étape à la pratique, m'a pollué. J'ai bien pris l'énergie mais je l'ai en rien transcendée, purifiée. Je me suis retrouvé en pleine pulsionnalité, prêt à en découdre, à invectiver, à élaborer des scénarios paranoïdes ... surprise, surprise. Pris dans ces énergies basses, et ayant compris ce qui se passait, je mets en place depuis deux jours, un vrai travail de purification dans mes méditations. Je ressens toujours la lourdeur de ces énergies que je prends, mais j'arrive, il me semble, à les retourner un peu purifiées. Ce travail méditatif à pour finalité d'être constant.Tonglën - Semaine Retraite Enseignement Lödjong à Karmaling Il nécessite une présence à l'autre et une empathie totale, et que nos petites frontières moïques soient levées. C'est un travail sans fin et qui nécessitera pour moi, un ajustement personnel important. Mon auto-suffissance énergétique et narcissique se basait sur une régulation de mes propres frontières. Là, l'ouverture modifie l'équilibre, et cela va devoir se faire très progressivement. J'ai compris le sens des frissons qui m'habite pendant mes méditations. Ces frissons sont des antennes que je déploie. Je sors peut-être de cet isolement existentiel propre à l'homme commun. J'en frissonne !!!


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  • Qu'est ce qui médite dans l'homme ? Eh bien, on s’aperçoit que tout le phénomène de la méditation n’est en fait qu’un geste par lequel la conscience essaie de retourner à sa source. Ce qui veut dire que la méditation pour un incarné n’est pas un acte naturel du tout. Quand je suis incarné, je suis dans le manifesté dans l’extériorisation. Lorsque je médite, je m’intériorise, je me retire du monde, je retire mes sens, ma préoccupation, ma lecture, ce qui n’est pas là le rôle d’un incarné.

    C’est là toute la difficulté de la méditation. Puisque dans le manifesté il s’agit de s’extérioriser et que lorsque je médite, il s’agit de mourir, de redevenir la divinité et cela est un mouvement complètement inverse par rapport aux forces qui m’ont précipité dans la manifestation. D’où pour moi, une certaine difficulté à comprendre qui médite, avec quoi on médite, comment on médite et qu’est-ce que la méditation tout simplement ?

    Lorsque je comprends que ce n’est pas moi qui médite, je cesse cet effort vain, inutile. Beaucoup d’individus dépensent leur énergie consacrée à la méditation, dans un grand effort de relaxation, un grand effort pour calmer les pensées, calmer le mental, calmer le harcèlement, calmer une émotion qui arrive, une préoccupation que l’on ne peut pas chasser etc. Toute leur énergie va être dépensée pour cela et lorsque finalement ils vont arriver à un certain calme, il ne reste plus d’énergie pour se maintenir en méditation et hop en 3 minutes, l’état disparaît, c’est agaçant, je reconnais.

    Alors pour éviter que cela ne se répète, il faut savoir que ce n’est pas le « moi » qui médite, et que donc lorsque vous allez vous asseoir en méditation, il va falloir asseoir le « moi » comme on assoit un vêtement. Lorsque cette intention est profonde, sincère, bien pensée, vous vous apercevez que les sens se retirent de vos préoccupations, même de l’activité de la pensée et que vous avez une capacité très grande à vous intérioriser. Capacité qui ne semblait pas présente en vous tant que vous essayiez de vous calmer, tant que vous essayiez de vous discipliner, tant que vous vous aspergiez d’encens de ceci ou de cela pour arriver à méditer.

    On peut utiliser une multitude d’artifices, c’est certain, on peut se donner des coups de marteau, si l’on est prêt à cela, tout marche. Simplement il faut savoir qu’avant tout, la méditation est une intention, une décision. Et quand je me pousse à méditer, parce que je sais que c’est ce qui va sauver mon âme, parce que je sais que c’est ce qui va lever la Kundalini qui ensuite me rendra illuminé ou clairvoyant, parce que je sais que c’est ce qu’il faut faire aujourd’hui, parce que tout le monde est à la mode avec le nouvel âge. Toutes ses raisons sont des raisons mais ce n’est pas une intention.

    Donc toute la difficulté aujourd’hui va être de te trouver l’intention de méditer, car tu peux t’y pousser, tu peux t’y efforcer, tu peux te trouver des raisons, mais tu n’en as pas toujours l’intention, pourquoi ?

    Pourquoi est-ce si dur d’obtenir cette intention qui fait qu’en trois secondes, paf ! Tu es assis, calme, tout intériorisé ?

    Tout simplement parce que tu es un phénomène de vie extraverti, un phénomène de vie manifesté, tu es un incarné, qui doit marcher dans le monde. Toutes tes énergies sont pour le monde extérieur, pour la vie, pour l’apprentissage, pour la démonstration, pour la manifestation.

    Donc, d’un seul coup, voilà que sous des prétextes spirituels, on te demande de faire tout le mouvement inverse, et c’est difficile. Alors petit à petit, approchons-nous de la raison qui fait que la méditation est bonne et belle et pas simplement pour des raisons spirituelles. Si tu te découvres une bonne et belle raison et pas simplement spirituelle, pour ce joug pesant, je voudrais tellement évoluer alors il faut que je médite, si tu arrives à te débarrasser de ça, et bien tu vas pouvoir méditer à tout instant et n’importe où.

    Parce que c’est une liberté que tu vas te donner, ce n’est plus une discipline à laquelle tu dois t’obliger. Ce n’est plus un rendez-vous que tu acceptes chaque jour pour que la hiérarchie ne te montre pas du doigt et t’oublie dans le livre de la vie. C’est avant tout une liberté que tu te donnes et que tu es tout content de trouver.

    Sitôt que tu enlèves le concept d’obligation qui s’accroche à la méditation, le concept de discipline, tu découvres que c’est pour toi un champ de liberté et c’est en grande joie que tu entres dans le silence. Car ce silence pour l’apprécier, il faut qu’il soit aimable, il faut qu’il ait de belles couleurs, il faut qu’il promette un paradis sympathique. Car s’il n’a que le nom de la discipline et de l’obligation ce silence fait peur, on est en colère contre lui et on le refuse tout en étant obligé de l’accepter.

    Pourquoi l’homme est-il piégé dans cette position ?

    Tout simplement parce qu’il est encore un enfant et qu’il se souvient d’être allé à l’école. Il se souvient que le professeur est celui qui l’oblige à étudier et qui lui dit que l’étude est une bonne chose, que c’est ce qui fera de lui un homme, que cela fera plaisir à papa et à maman, et qu’en plus cela rapporte des bons points et qu’avec ces bons points il aura un vélo à la fin de l’année...


    Mais l’initiation ce n’est pas le prix qui est remis à la fin de l’année lorsque les méditations auront été réussies, absolument pas. Ce genre de méditation ne rapporte aucun fruit, c’est la désespérance, pourquoi ?

     

    ...Pour obéir à un principe, la seule force qu’il va te falloir trouver, qu’il va te falloir comprendre, c’est une force qui va exorciser le pouvoir qu’a sur toi l’illusion contraire à ce principe. Tu ne peux pas devenir un disciple parce que tu t’efforces, parce que tu t’efforces à ressembler à un initié, à agir comme lui, à penser comme lui. Tu vas devenir un disciple parce que tu vas apercevoir ce qui te maintient dans les illusions de l’enfance. Sitôt que tu comprends ces fantômes, ces champs d’énergie qui t’oppriment et qui te font rester enfantin, tu les défais, tu élèves ta conscience et immédiatement les feux du mental s’activent.

    C’est comme un immense souffle apporté à la Kundalini pour qu’elle circule encore plus fort et allume les feux du mental. Le feu du mental va donner au disciple la disposition à dire je veux et la disposition de faire. C’est un pouvoir créateur, je ne parle pas de pensées créatrices. Non. Mais prenant conscience de l’aspect de volonté qui est en lui, le disciple va pouvoir exécuter et faire.

    En même temps qu’il prend connaissance et conscience de l’aspect volonté qui est en lui, cette volonté va lui démontrer, le plan, le but de sa vie, le but de la vie en général, le but d’une planète, d’un système solaire, ce qui fait qu’en quelques secondes, il va devenir un exécutant capable de faire.

    Lorsque s’éveille cette grande volonté, le disciple voit. Il ne s’agit pas simplement d’une vision spirituelle comme on peut voir les auras. Il s’agit d’une perception du cœur qui est initiée à la raison du monde, à la raison de l’existence, et à sa petite raison privée personnelle qui fera son destin particulier dans
     la grande destinée du monde. C'est ça l’initié.

    L’initié est celui qui est capable de dire, j’ai vu, j’ai contemplé le dessein de Dieu, ce qui veut dire le dessein du système solaire, autrement dit, le plan d’évolution et le but de la vie du système solaire. Il voit en même temps sa propre place en tant que disciple et il reçoit immédiatement sa part de travail à exécuter. Ainsi il comprend la tâche des plus grands que lui, comme les maîtres, le Christ, Bouddha, ou les Anges. Tout devient clair, non pas parce qu’il aura lu des livres à ce propos, ou qu’on lui aura parlé de ces choses, mais par le cœur il aura vu, il aura approché le dessein.

    La raison de la vie, de la manifestation et particulièrement la raison de la manifestation du système solaire, est une raison qui gît dans le fond du cœur de chaque homme. Vous cherchez tous la raison de la vie, et sans arrêt vous me posez cette question : Pourquoi j’existe, pourquoi l’homme existe, pourquoi la vie existe, que nous veut Dieu ?

    Il nous envoie dans la matière, après il nous propose l’évolution, et puis entre les deux, il nous faut passer par des initiations. Sans arrêt, tu m’interroges sur le sens de la vie. Eh bien ! le sens de la vie, tu le portes. C’est une petite information.

     

    La conférence du 14 06 1992 en 4 parties 

     

    Qu’est-ce que le mental ? Qu’est-ce qui médite dans l’homme ?

    L’infantilisme, une attitude à l’obéissance

    Qu’est-ce que le silence, le mental permet de rejoindre l’âme

    Exercices de méditation

     

    Conférence en audio 

    Lucinges 14 06 1992

     

     Le Karma

     

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  • Il se posait en moi depuis quelques temps une question. Comment mes pratiques de méditations et mon travail pour créer l'anthakarana, ce pont entre la personnalité et l'âme pouvait se réaliser alors que ma personnalité était encore emprunte de schèmes liés à ma construction psychologique ? Pour être plus précis et clairs au lecteur, mon comportement et mes actes sont loin d'être toujours vertueux. Je précise que je ne suis pas un déliquant, mais en terme d'éthique, je sais (savais) m'arranger des circonstances. Très récemment, je me suis vu pris en défaut dans la vie objective et relationnelle sur ce champ. Outre la blessure inutile que cela a crée et pour lequel je suis responsable, j'ai senti à quel point :

     J'étais allergique à toute morale.

    J'étais en capacité d'argumenter pour justifier de mes arrangements.

    Dans ma pratique méditative, le regard sur le fonctionnement de mon esprit, ne laisse trace de ces manquements à l'intégrité. Je ne suis pas le seul, loin de là. De grandes personnalités spirituelles avaient leurs parts d'ombre et de pratiques guère conforme à leurs enseignements. Osho, Chögyam Trungpa Rinpoché,  ...ce qui n'excuse rien, mais qui montre la complexité de la psyché humaine. Mais à la question, quels sont les clés de la transformation, la première réponse est que les actes portent la qualité des énergies de l'âme, et qu'il ne peut y avoir de réel transformation en terme d'énergie s'il n'y a pas accord.

    L'autre complexité est qu'il n'est pas question de combler ce manquement par un acte surmoïque qui ne ferait que remettre un schème archaïque parental sur un trait de comportement.

    Ce trait comportemental, est constitutif de ma personnalité, un peu comme une poutre en sous-sol qui soutient l'édifice. Donc, ce qui nécessite de changer la poutre ! Plus facile à dire qu'à faire, car ce trait est transversal, et c'est comme si je décidais d'être un autre. Cependant, faisons-le, j'enlève la poutre et je la remplace par une toute neuve en phase avec mon intention spirituelle, plus en phase avec les énergies de l'âme. Que se passe-t-il ? La poutre voisine qui ne portait pas le même trait était cependant en interaction avec la première poudre qui la définissait en partie ! Il faut donc changer ou rénover cette seconde poutre pour qu'elle s'accorde avec la première, et ainsi de suite !!! Quel chantier ! Quelle chance aussi ! J'ai ainsi du travail pour quelque temps et je pense que ma semaine "Lojong" à karmaling à la fin du mois va me permettre d'envisager pleinement ce chantier, voir de bien l'entamer.


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  • Comment aider les personnes qui vont quitter la terre ? Conférence Omnia Pastor

    Il est vrai que mourir à l’heure actuelle, si on est entre les mains de la médecine, cela devient une véritable épreuve d’adresse pour l’âme qui doit se dégager. Et ceci n’est pas une critique contre la médecine. Elle aussi a une connaissance à acquérir. Culpabiliser quelqu’un ne sert à rien. Il faut lui donner les moyens d’avancer et de comprendre.

    Donc, comment aider quelqu’un qui doit mourir ?

    Le passage sera en correspondance exacte avec la nature spirituelle de l’individu, selon les attachements ou les détachements.

    Que pourriez-vous faire pour aider quelqu’un à réussir une bonne sortie ?

    Si dans sa nature il est avidement attaché à tout ce qu’il possède, attaché à la vie sur un plan physique, donc au plaisir, vous auriez beau amener des files de curés, de pasteurs, l’âme ne s’en sortira pas mieux.

    Par contre, là où vous pourrez aider l’âme, c’est quand elle sera définitivement passée de l’autre côté. Pour le passage lui-même, vous ne pouvez rien. Tant qu’il y a une seconde de conscience objective il y aura une peur immense. Et cette peur va se retrouver au niveau de l’astral chez la personne décédée. C’est là, où vous pouvez intervenir. C’est là, où vous devez la rassurer.

    Comment faire ?

    En la débarrassant de sa dépouille de manière radicale, par le feu.

    Ensuite, en travaillant sur une photo, un portrait, ou quelque chose qui a appartenu au défunt. Pensez à amener des fleurs, une flamme, et de la musique pendant un cycle de sept jours. C’est ce qui est déjà fait, sans savoir pourquoi lorsqu’on observe rigoureusement la règle.

    Les émanations qui vont partir de la fleur, de la flamme et du son, vont servir de nourriture au défunt. La fleur, sur un plan occulte, dégage une vibration de plénitude.

    C’est pour cela que lorsque l’on veut appeler les anges, par exemple, il est bon de se trouver soit dans un endroit fleuri, ou en tout cas où la nature est reine, soit de créer un mini-conditionnement naturel, avec le plus de fleurs possible.

    L’émanation de la fleur est une émanation de plénitude. La flamme est purificatrice. Elle brûle la mémoire astrale. La musique, le son, est une fréquence qui perce plusieurs couches, à partir du physique en passant par l’éthérique, l’astral, et même va au delà, puisque cela attire même les anges dit-on.

    Le son, la musique n’a pas de limite dans son voyage. C’est comme la lumière en fait. La lumière voyage partout dans l’univers. Le son fait de même. Parce que le son est la seule énergie qui n’a pas besoin d’une autre énergie pour se perpétuer.

    Le son est une énergie pure.

    Dès que cette énergie est déclenchée, elle a une immortalité. Il en est de même pour la pensée. La pensée est un son. C’est pour cela qu’il y a toute une magie autour de la pensée. Donc le son, tout en calmant, nourrit l’âme de hautes vibrations. Je ne parle pas du dernier tube du groupe X pour essayer de nourrir l’âme d’un mort, même si c’était sa chanson préférée.

    Il y a des auteurs qui ont été des compositeurs spécialement inspirés par ceux qui justement manipulent le son, parce que c’est la base de leur énergie. Ce sont les Dévas, autrement dit, les anges. Comme je l’ai expliqué, les anges sont, sur le règne du Saint-Esprit, l’intelligence active.

    L’intelligence active c’est le verbe. Le verbe c’est le son. Et sur un plan terrestre, c’est la musique et la parole.

    Donc la musique va attirer des vibrations sur cette âme, qui vont commencer à l’élever petit à petit vers des sphères de plus en plus subtiles. Si l’individu bénéficie d’un guide personnel, cela va lui faciliter son travail. S’il fait partie d’une âme groupe, encore très volumineuse, il sera dirigé, comme on dirige des wagons électroniquement. Il va être dirigé tout simplement par la loi, la vibration donc.

    Puisqu’il va être dirigé par la loi, il est donc absolument nécessaire qu’un service au défunt soit donné, parce que vous ne savez pas qu’elle est l’envergure spirituelle de la personne qui meurt. Pour ceux qui ont un guide personnel vous n’avez pas de souci à vous faire. Pour les personnes communes, faites ce que l’Église perpétue. Et là, elle a raison.

    Que dire encore sur la mort, ou ce passage, sinon que vous devriez un petit peu plus penser aux défunts, sans tomber dans l’exagération qui veut que l’homme porte un culte aux morts. Mais vous pourriez à certains passages astrologiques qui donnent une ouverture sur l’au-delà, leur faire offrande de fleurs, de feux, et de musiques, pour qu’ils s’en nourrissent et pour qu’ils comprennent ce qu’ils sont en train de faire là-haut, en train d’apprendre.

    Ou, s’ils sont encore dans un état de rêve, pour que leur rêve leur soit plus doux, étant donné que le mort rêve sans arrêt de ce qu’il a vécu sur la terre, dans toutes ses incarnations. De cette manière, le rêve peut être plus doux.

     

    La transcription de l'entièreté de la conférence

    La conférence en audio à écouter ou à télécharger -> Genève 21 06 86

     

    Le Karma

     

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  • Comment conduire sa vie ?Il y a ce corps, j'ai un corps mais je ne suis pas ce corps, juste un véhicule.

    Il y a ces pensées, ces sentiments, ces émotions qui ne seraient que vacuité, sans existences intrinsèques.

    Et puis, il y a un arrière plan, un arrière fond, une présence ...

    Le tout, est un petit bonhomme.

    Comment conduire sa vie ? Laisser, ses pensées, ses émotions, devenir transparence ...Et toujours appeler, la lumière, la présence, par la prière, l'invocation. Et après, dans les actes, cultiver la bonté.

    Où sont les pièges ?

    Lorsque les sentiments, les émotions sont trop forts, prégnants, tout l'individu  devient ces sentiments, la présence disparaît et les actes répondent aux émotions. La présence de la Présence est fragile. Pour moi, c'est la présence de l'âme ou de ses éclaireurs. Il y a un double mouvements, incarner les qualités de l'âme, pour que le véhicule physique, astral, mental puisse recevoir le niveau d'énergie de l'âme, et invoquer la présence de l'âme. C'est un travail alchimique, un travail occulte, le travail d'une vie.


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  • L'EveilJe n'ai plus aucun doute aujourd'hui, il s'est passé à nouveau quelque chose de détonant. Il y a des phrases que l'on a entendu des dizaines, voir des centaines de fois et puis un jour, un soir, l'énergie du verbe est là. J'ai compris que je devais laisser tomber les clés au fond du puits et devenir la clé. J'ai compris que je devais permettre à mon âme de se comptempler elle-même et qu'en introvertissant les 5 sens, je pouvais y arriver, j'ai compris que l'intime conviction de la réalité de ma spiritualité permettait à ma spiritualité de devenir réalité. Je pense avoir 5 années de travail pour m'ancrer dans ce nouveau monde et de trouver l'équilibre avec la vie dans le samsara. J'ai saisi la queue du Dragon, et je ne la lâche plus, j'ai croisé le regard du tigre blanc, et l'ardente force et violence qu'il dégage devient l'amour de Chenrézi, dans les yeux de Norlha Rinpoché. J'ai senti qu'il n'y avait pas de limites et qu'il allait m'être donné la possibilité d'accomplir ce que j'étais venu chercher dans cette incarnation. Je sais que me saisir de cela, peut produire de nombreux freins, je sais que le "moi" cherchera à être celui à qui cela arrive et je sais que tout cela est vain. Lorsque le moi se saisit de l'expérience, celle-ci s'arrête ...Dans les méandres de l'égo, je suis le chemin ...


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  • Les feux du mental - Omnia PastorIl manque encore quelques pièces au puzzle, mais la figure apparaît. Le puzzle complet est en 4D, je n'en perçois que les deux premières dimensions mais cela donne tout de même le sentiment de sortir du brouillard. Je sais au fond, que plus jamais ce ne sera comme avant.

    Je suis sorti d'un certain nombre d'enfantillage spirituelle, et la plénitude que je ressens de plus en plus souvent provient de la présence des énergies de l'âme dans mon champ du quotidien. Et étrangement, il n'y a plus d'ennui, plus de questionnement inutile, tout acte est porteur de sens, et tout pas à la saveur de cette première trace que l'on peut inscrire dans la neige fraîche. J'ai encore des problèmes de saisi du moi, récemment il a été très puissant, j'en ai très bien compris le processus. Je venais de vivre deux jours idylliques de pleine présence dans l'instant avec mon amie. De plus, ce vécu, à l'opposée de mon histoire personnelle nourrissait des années de frustration, et vl'a ti pas, que le petit moi sympa mais marqué par son passé, se la ramène comme s'il portait ainsi un trophée. Et progressivement la lumière baisse, l'atmosphère devient plus dense, les saisies se multiplient au niveau professionnel, le jeu des projections et identifications s'installent à nouveau ... je vois cela, sans pouvoir y mettre fin, cette énergie me dominait. Je l'ai regardée, pleinement regardée, si bien regardée. J'ai eu la chance de conserver très proche de ma conscience la perception de la légèreté et de la douceur de la pleine présence et j'ai pu me dire : " Vois d'où tu viens, et regarde bien ce que tu fais". Cette capacité là est un trésor pour moi. Dans le passé, je pouvais partir des mois dans le brouillard, car le souvenir se dissolvait trop rapidement, et il n'en reste qu'un sentiment d'irréalité. Aujourd'hui, il y a inversion et c'est en cela, qu'il me semble que ce ne sera plus jamais comme avant. Le brouillard m'est irréel. La descente aura durée trois jours seulement, puis le processus de regénération, bien aidée par l'écoute d'une conférence de  Pastor, a abouti. 

    Le mental est bien autre chose que les capacités analytiques du cerveau, le mental est la fonction qui permet d'agir en conséquence de la compréhension et de la connaissance, et allumer les feux du mental, c'est cela. J'ai pleine conscience de la réalité d'un phénomème, j'en connais le processus, je le transforme ... Si simple ... et arrêter de se raconter des histoires ...arrêter les caprices intérieurs ...arrêter d'agir comme des enfants.


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  • images-copie-8.jpgDonc la première réalité que le disciple doit intégrer, c’est la réalité de ne plus vouloir être quoi que ce soit. Ni vouloir être un disciple, ni vouloir être un initié, ni vouloir être au service du Maître, ni vouloir un service pour l’humanité, il ne veut plus rien, il n’a même plus de volonté.

    Qu’est-ce que je veux dire ?

    Je ne dis pas que le disciple est un être veule, sans plus aucune force et volonté. Non. Lorsque je dis qu’il n’a plus de volonté, il s’agit là de la volonté de la particule, donc la volonté inférieure, celle qui veut toujours selon son rêve, selon ses mirages, selon ses suppositions. Il faut que cette particule détruise sa volonté, l’oublie complètement, pour prendre conscience de la grande volonté de l’âme.

    Qu’est-ce que la volonté de l’âme ?

    Une chose très simple, ce n’est pas une volonté particulière, il ne faut pas s’attendre à ce que l’âme ait la volonté de ceci ou de cela.

    L’âme est une volonté, ce n’est pas la volonté de, ce n’est pas la volonté de servir, ce n’est pas la volonté d’être au service de kouthoumi ou de Moria, ce n’est pas la volonté de rencontrer Dieu. L’âme est une volonté.

    Et elle est quoi comme volonté ?

    Elle est une expression de la grande volonté divine, le plan.

    Tout le monde pense au plan et personne ne fait le plan. Tous les disciples ont plein la tête des expressions toutes faites comme : le plan a prévu ceci, veut cela. Et lorsque l’on observe ce disciple cinq minutes après, il fait tout le contraire.

    Donc pour être conscient de la réalité, il faut permettre, par le silence de la personnalité, de devenir conscient de la volonté qu’est l’âme. Et l’on s’aperçoit très vite que l’âme n’est pas quelque chose d’individuel, ou pas aussi individuel que peut l’être un homme, une personnalité incarnée. On voit tout de suite que l’âme est en fait comme un rayon de Dieu et que telle âme n’existe pas dans l’univers parce que Dieu l’a créée, comme une tache de couleur sur une toile. Non.

    Vous êtes tellement aveugle que vous reportez tous vos critères jusque dans le monde de l’âme. Vous salissez le monde de l’âme en pensant de cette manière-là. L’âme n’est pas quelque chose qui existe de façon séparée, comme votre individualité est séparée de celle de votre voisin. L’âme est un rayon d’une âme encore plus grande que vous appelez Dieu.

    C’est un peu pour prendre une autre image, une cellule de la grande cellule qu’est Dieu. Donc il n’est pas étonnant de prendre conscience du plan de Dieu lorsque l’on prend conscience de l’âme, parce que l’âme n’existe pas pour elle-même et en elle-même. Elle est une partie de Dieu.

    Je veux que vous soyez bien conscients de cette chose, même si vous y accédez pour l’instant que par votre imaginaire. Utilisez votre imaginaire, à partir du moment où vous y mettez des notions justes. Parce qu’à force d’imaginer un jour vous allez propulser la pensée dans les endroits les plus profonds de l’être et elle va devenir une contemplation. Pour l’instant vous vous efforcez de penser, mais à force de penser, comme une flèche la pensée va partir et rencontrer la nature de l’objet auquel elle pense et elle va le contempler.

    C’est pour cela que répéter le mantra, répéter des prières est un exercice qui a souvent été vanté dans les ordres initiatiques ou dans les écoles anciennes. Parce qu’à force de se saturer de cet objet qu’est Dieu, la pensée comme une flèche s’échappe et fini par contempler ne serait-ce qu’une seconde l’objet pour lequel elle s’est programmée.

     

    Extrait de la conférence du 8 juin 1990 - Conscienceuniverselle.fr

     

     


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  • Expérience Méditation, Antahkarana ?Après l'expérience d'un cours en Miracles, et la méditation Vajrayana, j'arrive à quelque chose qui fait synthèse en moi. Mes propos n'ont pas de caractères universels, ils relatent une expérience individuelle. Cependant, certains pourront peut-être retrouver une partie de leurs propres cheminements. Je vais essayer d'exprimer cette synthèse, en précisant les difficultés rencontrées. Dans UCEM, la difficulté provient de l'aspect obsessionnel que cela développe, et l'aspect désidentification du moi à tout l'environnement, à un côté qui n'est pas tenable dans la durée, sauf à être complètement obsessionnel et à ne rien faire d'autre. Le martèlement du mot "Dieu", peut produire un certain enfermement, une forme de condensation qui peut rendre inapte à  la vie sociale. Je n'ai pas lu de témoignage d'éveil par UCEM, le coeur du message me paraît authentique mais la voie ne me paraît pas complète, je n'en n'ai lu et pratiqué qu'un tiers, ce qui peut expliquer cela.

    Le Vajrayana, est pour moi une expérience vivante, j'ai rencontré à Karma-Ling des personnes très engagées et depuis longemps, des belles et bonnes personnes qui au quotidien sont dans cette intention d'amour. Cependant, l'éveil est un peu au fond comme le salut chez les cathos, (je vais les faire bondir), c'est pas pour aujourd'hui. Il faut pratiquer, pratiquer, pratiquer ...Ucem disait quelque chose que les bouddhistes devraient méditer "c'est le moi qui te dit que c'est long et difficile ..." 

    La voie occulte et la méditation occulte produisait au préalable dans ma pratique  une forme de désincarnation. J'ai toujours préssenti que c'était ma voie, mais cela me projetait hors de la vie, sans quelconque appui. Il me semble qu'aujourd'hui, qu'en moi se produit une synthèse de la voie mystique et occulte. Ouverture du coeur, amour, et cette volonté que je ressens comme n'étant pas de l'ordre du "moi". J'ai le sentiment qu'il est en train de se créer l'Anthakarana. C'est comme si grandissait en moi, une conscience qui n'est pas identifié au moi. Une conscience, sans affect, un peu comme des ailes qui me pousseraient dans le dos, ou une deuxième colonne vertébrale. Cette deuxième conscience est moi sans être le "moi" psychologique, qui a produit mon propre caractère. Une concentration de force dans l'invisible, comme si les 55 années de cette vie n'avait au fond pour objectif que de préparer mon véhicule physique à recevoir cette énergie. Je vois cela actuellement plus comme une épée, le rayonnemment amour n'est pas au premier plan dans ma perception. Peut-être que je divague, et produits de nouvelles illusions, mais peut-être pas. La fin de l'ancien monde est passé, le nouveau monde se construit...


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  • Tout ProcheJuste le sentiment probablement illusoire, que l'on va crever un écran, que l'on va passer de l'autre côté d'un mirroir. Etrange sensation, d'être arrivé à la fin de la route, d'une certaine route. Cependant le chemin ne s'arrête jamais, donc il va se passer quelque chose. 

    Dans la méditation, jusqu'à aujourd'hui, je suis resté en deça, volontairement. Je ne voulais pas approcher Chenrézi par une démarche mentale, où l'on se préoccuppe de tout bien faire. Cela ne m'intéresse pas, car se crée automatiquement des chaînes qui éloignent de l'essentiel. Donc j'agis, par ruse, je suis le processus, et laisse le mental tricoter ses habitudes, et étrangement cela entraine une certaine présence. Le point d'identité glisse sur un second niveau, il y a toujours une forme, toujours un méditant et une méditation, mais il y a eu "glissade !". Ce "je", est toujours là, mais il ne tient plus tous les rôles, il descend du ring, ne tourne plus toutes les scènes, et prend conscience que c'est même mieux ainsi. Je lisais récemment, que lorsque l'on demande à des personnes d'exprimer les moments les plus essentiels de leurs vies, très souvent ce sont des temps de dépassement de Soi, où le moi ne contrôle pas tout. Hier, j'ai eu une discussion avec une amie dans le dharma, et j'ai pu constater le chemin accompli. Et il est vrai, que quelque chose ne lutte plus. L'application et la mise en oeuvre de certaines vertues à un pouvoir de profonde transformation. Et puis, il y a cet amour qui pointe son nez, cette joie et cette liberté de l'instant. Un certain regard, une certaine attention d'une certaine personne a un effet révélateur de l'amour en moi, et à la suite tout peut être amour et partage.Ceci est un bonheur, car tout peut être vécu. Lorsque le désir de possession en rapport aux affects est moins prégnant et se dissoud, mille fleurs éclosent ...
    Petite explication de la déité de cet article(Mañjuśrī est en général représenté avec une épée (khadga) de feu symbolisant l’intelligence dans la main droite, et dans la gauche un livre représentant la sagesse transcendante (prajnaparamita), que son bras replié place à la hauteur du cœur. Il porte la coiffure composée de cinq éléments représentant les cinq bouddhas de sagesse.)

     

     

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  • Retraite Chenrézi à Karma-LingJ'y étais !

    Il y avait bien 10 cm de neige, lors de notre arrivée. Que dire d'une expérience si intense, si profonde et si simple. L'enseignement de Lama Denys est limpide, d'une grande clarté, sa disponibilité très grande, et son humour toujours plaisant. Nous étions une centaine de participants et le Temple de la Sagesse était plein.  Cette communauté d'hommes et de femmes, tous entrés dans le Dharma, depuis plus ou moins longtemps est très impressionnante. Chacun avait une vraie attention pour l'autre, car l'autre n'est que soi-moi et travaillant la compassion, prendre soin de l'autre, c'est faire vivre Chenrézi en soi. Pour les Bouddhistes, il n'y a ni Dieu, ni Âme. Les méditations pratiquées en lien avec les déités sont une mise en relation avec le Bouddha en nous. Je ne vais pas faire un cours de Bouddhisme dans cet article, il en existe plein le Web, et je ne suis pas un spécialiste mais au niveau de l'expérience et de l'initiation, ce n'est pas anodin. Le principe initiatique fait que le Lama ouvre une porte, un chemin, il ne fait pas le chemin pour nous, nous y pousse pas, mais ouvre une porte et éclaire une route.

    Personnellement, je peux dire que le chemin a été vu, le chantier à peu près cerné et surtout j'ai perçu l'immense liberté qu'offre ce sentier. Rien de mes perceptions, issues de mes années de lecture et de pratiques vis à vis du bouddhisme ésotérique, d'Alice Bailey ou d'Omnia Pastor est en contradiction. L'âme, la question de l'âme pourrait en être une, mais je sens qu'effectivement, l'âme appartient à la dualité, c'est une graine du "tréfond", elle est une illusion mais participe, si on ne lui accorde pas une existence intrinsèque, au fondement du travail vers l'éveil. Lorsque dans la pratique méditative nous faisons descendre Chenrézi en nous et que nous devenons Chenrézi, je pense que c'est sur cette graine que nous pouvons nous appuyer. Dans la phase finale de l'éveil où il y a plus de méditation et plus de méditant, l'âme disparaît. J'ai posé plusieurs questions lors des enseignements : Le Samsara est-il contenu dans l'Absolu ou en est-il une émanation, une extérieurisation ? La réponse fût : il n'en n'est pas une extériorisation, mais une forme de rêve dans l'Absolu. J'ai posé aussi la question du sens : L'absolu a-t-il une intention dans le fait même de l'existence du Samsara ? Pourquoi le Samsara ? Cela restera un mystère. Lama Denys m'a répondu : Il y a des questions dont les réponses ne sont pas de l'ordre du langage et celle-ci en est une. Ce n'était pas une pirouette intellectuelle, en parlant à partir de la dualité, la question du sens n'en n'est pas une car nous ne pouvons conceptualiser l'Absolu, si nous tentons de le faire, nous le réduisons et nous en faisons un objet au sens sociologique du terme, alors que c'est comme "un trou sans bord". 

    En reconnaissant le chantier, ça c'est mis au travail, et la vie m'a conduit à travailler dans les jours qui suivent la question de l'amour personnel et de l'attachement. Gros chantier douloureux, difficile, fondement de ma personnalité intime. J'ai pu voir de nombreux voiles à oter, et j'ai pu en oter certains. Ce besoin du moi d'être aimé est un enfer. Puissè-je le dépasser ?


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  • L'homme authentique dans sa démarche spirituelleL’homme honnête avec lui-même, authentique dans sa démarche spirituelle, ne doit pas se contenter d’une vérité approximative, ne doit pas se contenter d’une vérité presque parfaite, il doit chercher la vérité. Il ne doit pas écarter avec force les vérités presque parfaites, il ne doit pas les combattre, il doit investir ses énergies vers ce qui est absolu, jamais de combat, toujours de la concentration.

    Lorsque vous combattez, vous vous dispersez, vous n’avez plus d’énergie, même si la vérité est là et qu’elle vous tombe sur la tête, vous ne pouvez pas la voir. Il faut donc toujours être concentré vers le but, vers l’ultime, vers le vrai et automatiquement vous ne dispersez pas les énergies dans un combat inutile, au contraire vous vous prêtez à l’écoute et vous vous rendez prêt à la révélation.

    Il faut donc que chaque jour vous soyez prêt à rencontrer la vérité. Si vous êtes en train de vous battre contre une erreur, vous n’êtes pas prêt à rencontrer la vérité, parce que vous êtes en train de vous battre. Toutes vos énergies, tout votre esprit est occupé à se battre. Lorsque la vérité passe, il faut pouvoir la saisir, il faut avoir la porte ouverte.

    C’est comme le yogi qui médite dans sa case et qui se dit : « À l’extérieur, il y a le soleil de la vérité, mais il y a aussi le vent de la folie, le vent de l’erreur, le vent de tous les faux prophètes et de tous les mensonges. Alors, chaque fois que j’entendrais un bruit, chaque fois que j’entendrais ce vent je me précipiterais à la fenêtre pour fermer les volets, fermer ma porte à double tour pour ne faire passer que la vérité, et le jour où elle frappera, je serais prêt. »

    Le yogi ou le disciple qui est enfermé si hermétiquement dans son cube, le jour où la vérité passe, elle voit que tout est fermé, elle se dit : « Tout est fermé, je n’arriverai pas à passer. Même si je frappe il ne m’entendra pas. Je repasserais une autre fois. » Et le yogi passe du temps et du temps à combattre, passe du temps et du temps à fermer les portes et les fenêtres qui s’ouvrent chaque fois, parce que le vent de l’illusion a trouvé quelqu’un avec qui s’amuser, et il souffle encore plus fort.

    Le yogi qui essaie de combattre cette illusion devient fou. Jusqu’au jour où il a tellement combattu qu’il tombe d’épuisement et dit : « soufflez, soufflez, vous les illusions, je n’en ai plus rien à faire, emporter le toit, les murs, emportez-moi aussi, je n’en ai rien à faire, je suis fatigué, je veux mourir. » Et au moment où il renonce à tout, même au combat contre les illusions, au moment où il désire cette mort absolue de l’esprit, la vérité passe « Tiens aujourd’hui la porte est ouverte » et elle rentre. Le yogi est tout étonné de la voir entrer « Je viens de me battre comme un fou, je viens de livrer le combat le plus acharné et c’est maintenant que je ne peux même plus me tenir debout pour t’accueillir que tu arrives ». La vérité sourit : « Mais je suis passée tous les jours, mais tu étais enfermé ».

    Il faut penser à cela, il ne faut pas vous enfermer dans des combats contre ceci, dans des idées pour cela ou contre cela, simplement préparez-vous et en vous, laissez une ouverture pour que la vérité entre. S’il y a en vous cette petite ouverture, que vous cultivez par la méditation, que vous cultivez par une discipline, par le discernement, par une attitude juste et par l’application des paroles de lumière des Maîtres, automatiquement par cette petite brèche, même si elle est infime, la lumière va passer et vous n’avez besoin d’aucun Maître, parce que vous rencontrez votre Maître.

    Il n’existe pas d’autre Maître que la lumière, un point c’est tout. Et lorsque je dis cela, je ne veux pas dire que le rôle de tous les Maîtres de l’humanité est illusoire. Il est absolu, il est nécessaire. Mais je dis simplement que la vision de l’homme à propos des Maîtres est complètement fausse. Le Maître n’existe pas pour faire obéir son disciple, le Maître n’existe pas parce qu’il existe un disciple.

    Le Maître, en lui-même, n’existe pas vraiment, il est un être qui est arrivé à une pleine réalisation, une pleine libération, et il aide à se libérer d’autres qui sont encore prisonniers. Maintenant ceux qui sont prisonniers, s’ils veulent croire que le Maître existe, que l’obéissance est nécessaire, que ceci, cela est nécessaire, c’est de leur responsabilité de croire à ces choses, c’est leur choix personnel, c’est leur idée, mais ce n’est pas la vérité.

    Le disciple authentique ne se soucie même pas de l’existence des Maîtres, il en est convaincu. Il ne se dit pas : je voudrais rencontrer mon Maître, je voudrais croire dans l’existence des Maîtres, ou bien, je veux absolument que mon Maître me fasse signe, qu’il m’envoie au moins une méditation, ou qu’il m’envoie une petite lumière, ou un rêve, mais quelque chose, un signe. Le véritable disciple est convaincu, il sait que le Maître existe, que Dieu existe éventuellement, que son Maître est avec lui, qu’il n’est pas séparé de lui, et qu’il n’est pas différent de lui, et que le Maître qu’il verra à l’extérieur, qu’il s’appelle Moria, Koutoumi, Bouddha, Chrisna, ou qui que ce soit, ce n’est en fait que lui-même, mais avec un petit plus d’avance.

    C’est-à-dire que si un jour vous rencontrez Koutoumi ou Moria, vous ne rencontrez pas Koutoumi, vous ne rencontrez pas Moria, vous vous rencontrez vous-même, ce que vous pouvez être, ce que vous serez plus tard, si vous vous en donnez la peine.

    C’est pour cela que, lorsque l’homme se met à adorer le Maître, le Maître sourit, parce que c’est en fait comme si vous vous adoriez vous-même, mais vous ne le comprenez pas. Au lieu de perdre du temps à vous adorer, à adorer cette image future, qu’elle s’appelle Koutoumi, ou Moria, au lieu de perdre ce temps à adorer quelque chose qui est dans le futur, qui n’est pas encore fait, donnez-vous la peine de faire ce qu’il faut pour que vous soyez cette chose que vous adorez et que vous considérer comme étant extérieur. Et vous verrez qu’à partir de ce moment-là, non seulement le Maître que vous cherchez à l’extérieur deviendra une présence réelle autour de vous et en vous, mais qu’en plus vous apprendrez vous-même à devenir un Maître.

    Ce n’est pas de l’orgueil de dire cela, de croire, ou de savoir cette chose. Si vous pensez que vous n’êtes pas en train de travailler à devenir un Maître, cela prouve que vous n’êtes même pas disciple. Parce que cette grande humilité n’est pour nous que la marque d’un orgueil renversé. Celui qui ne veut pas se croire un Maître, celui qui ne veut pas croire qu’il travaille à devenir un Maître et ceci avec le discernement juste, c’est qu’il ne sait pas ce qu’est réellement le Maître.

    Il imagine des choses à propos du Maître, et c’est pour cela qu’il réagit et qu’il ne veut pas croire. Celui qui sait exactement ce qu’est le Maître, n’a aucune honte, ne se sent pas du tout accablé de folie en pensant qu’il travaille à devenir un Maître. Au contraire, il est encore plus vigilant, plus exigeant envers lui-même, encore plus critique vis-à-vis de lui-même, parce qu’il ne se passera rien.

    Tandis que l’autre qui ne veut pas croire qu’il travaille à devenir un Maître, qui ne veut pas avoir cette folie, cet orgueil, qui ne veut pas être prétentieux, celui-là, dès qu’il sera sorti de sa maison, va dire du mal de son voisin, dès qu’il sera à l’intérieur d’un groupe, va chercher à critiquer ce qui ne va pas au lieu de prendre avec amour ce qu’on lui donne, même si ce n’est pas parfait. Dès qu’il sera au milieu d’une situation critique, au lieu d’essayer de calmer, il va au contraire empirer la chose, en y mettant sa colère, en y mettant son manque de connaissance.

    Celui qui sait, ne s’amuse plus à ces comportements-là. Il ne se permet plus d’être bas, d’être faible, d’être abject, d’être matériel, d’être profane. Il ne se permet plus d’être quelqu’un qui va trahir la parole des Maîtres, il va au contraire se sentir responsable de l’authenticité qu’il véhiculera à propos de la parole des Maîtres. Et voulant être la preuve et le témoignage de l’authenticité du message des Maîtres, il fera tous les efforts pour se dépasser, pour combattre sa nature humaine, pour être un témoignage pur et dépouillé.

    Alors à ceux qui sous le couvert de l’orgueil ne veulent pas devenir des Maîtres, je les laisse, en espérant pouvoir leur dire à bientôt bien sûr. Mais par contre je serre la main et je serre très fort dans mes bras tous ceux qui veulent dès demain devenir des Maîtres, et je leur dis très bien, vous n’attrapez pas la grosse tête les enfants, mais beaucoup de travail vous attend, et si vous voulez le faire nous serons là.

    Alors dès demain osez vous dire : je travaille à devenir un Maître. Mais soyez logique, soyez authentique avec la parole des Maîtres. C’est tout ce qu’il vous faut pour imiter et être comparable aux Maîtres. Le dire, le prétendre, le vouloir ne suffit pas, il faut le faire. C’est dans ce combat-là, si combat il y a, que je vous engage fortement dès demain.

    J’apprends à devenir un Maître, je ne cherche plus mon Maître, je n’essaie pas d’être un bon disciple, je n’essaie pas d’obtenir la première, la deuxième, la quatrième ou je ne sais quelle initiation majeure. À l’heure actuelle il y a une mode, tout le monde veut connaître son initiation, comme l’on connaît son matricule, parce que l’on veut obtenir celle qui est au-dessus. Ne cherchez plus ces choses, dès demain apprenez l’absolu, et l’absolu ce n’est pas d’être à la deuxième, à la troisième, ou à la quatrième initiation majeure, c’est d’être l’absolu, c’est d’être le Maître. Quel que soit le niveau sur lequel vous vous situez maintenant, dès demain vous pouvez avancer à pas de géant si vous prenez cet engagement.

    Je vous salue

     

    http://conscienceuniverselle.eklablog.com/15-05-88-l-esoterisme-moderne-a119163798


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    Les deux véritésToute chose, tout phénomène peut ainsi être envisagé à deux niveaux de réalité : celui de la vérité relative et celui de la vérité ultime. Ces deux vues correspondent à deux points de vue, deux visons de la réalité : la vérité ou vision relative est relativement ou conventionnellement vraie et finalement illusoire : la vérité ou vision ultime est définitivemlent vraie ; étant l'expérience authentique au-delà de toutes les illusions.

    Toutes les perceptions du Samsara sont des expériences de la vérité relative : le nirvana, qui est au-delà des illusions et des souffrances du Samsara, est le niveau de vérité ultime.

    Ainsi, par exemple, les expériences d'un être dans un état infernal sont réelles d'un point de vue relatif, alors que d'un point de vue ultime, elles sont illusoires. Cela signifie qu'un être qui se trouve dans un état infernal y souffre réellement : de son point de vue, ses expériences et sa souffrance sont bien réelles et infernales. Mais du point de vue ultime, l'enfer n'existe pas, il est uniquement une projection, une production de l'esprit conditionné, dont la nature est esssentiellement vide.

    Les souffrances viennent de l'illusion consistant à ne pas reconnaître la vacuité des phénomènes, qui nous fait leur attribuer une réalité qu'ils n'ont pas ; cette saisie nous assujettit à des expériences douloureuses.

     

    "La voie du Bouddha" - Kalou Rimpoché éditions du Seuil p.77

     

     

     


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  • Sois un Homme libre - Omnia PastorUn homme libre est un homme qui connaît les contraires. Il sait qu’existe Dieu, il sait qu’existe aussi la matière et que dans cette matière il peut y avoir des passages, qui s’appellent cristallisation où la conscience risque de traîner un certain temps, et où elle peut engendrer des souffrances dont elle seule est coupable et capable. 

    Le témoin spirituel qu’est l’âme, qui est le pont entre l’archétype, le Dieu intérieur et la personnalité, va permettre un certain aménagement des forces et un dialogue entre les deux opposés. C’est pourquoi, vous, si vous voulez être disciple, vous devez absolument vous efforcer de devenir votre âme. C’est ce que je dis à chaque discours. Prenez contact avec votre âme, fabriquez le pont avec votre âme et ainsi vous aurez créé un mode de communication qui va entre les deux opposés. 

    À partir du moment où ce pont est créé, vous allez découvrir que ces deux opposés ne sont pas des contraires mais des complémentaires. À ce moment-là, la monade, le Dieu intérieur va envoyer un maximum de ses énergies sur l’intermédiaire qu’est l’âme, la personnalité va faire de même, et pour l’âme ce sera une véritable renaissance. C’est ce dont parlait Jésus quand il disait qu’il fallait renaître. 

    En fait, il parlait de mariage. Il faut que les deux opposés qui se font la guerre, Dieu d’un côté, la matière ou la personnalité de l’autre, se rencontrent en un lieu commun et neutre. Ce lieu c’est l’âme. C’est pour cela que l’âme existe. Ce n’est pas pour autre chose. L’âme est l’intermédiaire. C’est pourquoi celui qui a développé une connexion avec son âme peut parler avec son Dieu intérieur, le Dieu de l’univers, et avec le Dieu de toutes les planètes. 

    L’âme est l’endroit de la communication, l’endroit où la parole va passer, où le plan va être contemplé et où le disciple va dire : « J’ai compris. J’ai compris parce que j’ai contemplé ta volonté, j’ai contemplé tes besoins. J’ai surtout contemplé ta nature et j’ai vu les hommes. Alors j’ai compris ce que je devais faire pour toi, servir et libérer les hommes. Comme tu es les hommes, comme tu es l’humanité, si je veux te servir, je ne peux qu’aller vers les hommes, libérer les hommes de leurs conditionnements, de leurs prisons, de leurs mirages, et ainsi je libère le Dieu que j’aime. » 

    Donc, toi qui es un disciple, je te le dis, si tu veux servir Dieu n’imagine pas que tu dois servir une puissance céleste. Tu n’as pas tout à fait tort, mais tu n’as pas tout à fait raison non plus. Tu dois avant tout servir un Dieu qui est en bas, dans la matière, prisonnier, qui croit être un homme et un homme malheureux. Et cet homme croit que pour ne plus être malheureux, il a le droit de se droguer, de boire, de se vautrer dans le ventre des femmes ou les femmes sur le ventre des hommes, de se vautrer dans le meurtre, dans le vol, dans l’ambition, dans la tyrannie. C’est ce Dieu que tu dois aller servir et pas un autre. C’est ce Dieu qui a besoin de toi. L’autre, l’archétype, celui que tu pries, celui que tu aimes, celui qui est resté au ciel, n’a pas besoin de toi. Il est resté lui-même.  

    Pastor - Conscience Universelle : S'individualiser 09 06 89

     


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  • Lama DenysHier au soir, j'étais à une conférence de Lama Denys organisée par le Sangha Loka de ma ville, le thème était la santé fondamentale....comme d'habitude, je m'attendais à rien de bien particulier, et comme souvent finalement, j'ai reçu "grave".
    C'est fort d'être en présence d'un Être éveillé, car il se transmets quelque chose au-delà des mots, où plutôt les mots sont portés par la pleine expérience et la pleine présence. Ca mets en écho quelque chose en moi, qui est présent mais peu manifesté, comme si une reconnaissance se produisait. Au fond chaque mot du Lama est pesé et s'exprime à partir d'une source fondamentale de notre nature intrinsèque. Je ressens cette paix et cette joie possible et qu'il suffirait de rester prêt de cette source, dans cette attention. Regarder de ce point nos propres démons intérieurs et de cette observation distante les laisser se dissoudre et surtout ne pas les combattre. Il a commencé son propos par l'homme est bon, par nature et après effectivement sa dysfonctionne, ça dysharmonise. La pratique méditative permet de retrouver ce point d'origine et de rester là. Les questions et les réponses posées ont été riches. Comment ne pas confondre compassion et projection ? La méditation et la voie du Bouddha est-elle possible pour les personnes ayant de graves troubles psychologiques ? etc ... Je suis actuellement en prise avec un sacré démon, donc c'était vraiment bien venu ... Je sens qu'il en faut de peu pour que le pas se fasse en moi. Il y a un deuil que je ne veux pas faire, une illusion que je veux garder pour mon malheur, ce pas c'est celui-là, ça tourne autour de l'amour pour ma petite personne, mais qu'es-ce que c'est inscrit fort en moi, c'est gravé, ça veut pas lâcher, comme si derrière il n'y aurait rien qui puisse désormais me consoler si je fais ce pas. Tout cela s'inscrit dans une expérience présente, qui probablement s'est présentée pour travailler ce point.
    Bonne journée à tous au plus prêt de la source  


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  • S'aimerDans ce blog, j'écris parfois des articles qui me concerne personnellement, ils marquent un jalon sur mon cheminement. L'expérience des Kaguy Mönlams et ma rencontre avec Carmen Grenier en étaient les derniers. Puis autour de ces pas nouveaux s'associe à la suite du blog des extensions, comme Le Gayatri ... Dans ma vie personnelle, j'ai la singularité d'être souvent dans une relation d'aide et d'écoute. Je vis actuellement avec une jeune et belle femme qui souffre de troubles dissociatifs, qui se traduisent dans sa vie par une impermanence de l'identité, et le sentiment de vivre derrière une vitre sans réelle présence au monde. J'ai mis et je mets toute mon énergie pour la guérir. Ce sont des moments de pleine présence pour moi-même dans cette relation d'aide. Notre histoire et notre vie commune avec nos enfants va très probablement nous conduire à nous séparer et dans cette perspective, je m'imagine ma vie après avec mon fils et je sens un réel creux. Parrallèlement l'initiation Chenrézi avec Norlha Rimpoché a laissé une empreinte en moi, je revois ce regard qui venait du fond des âges et qui m'a regardé un instant, j'essaie depuis de comprendre. Le mot compassion est le premier mot qui m'est venu, mais il n'est pas complet, il y avait de la souffrance, comme s'il portait à l'image du Christ la souffrance du monde dans une profonde compréhension, mais ce n'est pas tout. J'ai compris que je devais intégrer ce regard, le sens de ce regard. Hier, j'étais au Sangha Loka de ma ville pour la pratique méditative du mardi soir. Nous avons avec mon amie trouvé un nouveau cheminement pour travailler sa problématique autour de E.C. Cette nouvelle phase, produit comme effet en moi d'être dans une pleine présence, de donner sens à l'instant. Très souvent dans les échanges que je peux avoir avec d'autres personnes en recherche, j'insiste sur ce point de s'aimer soi-même, comme se prendre à bras le corps, comme être en contact profond avec la moindre cellule de son corps, comme prendre avec soi sa propre histoire et de l'aimer profondément, comme comprendre qu'il ne peut y avoir de réelle évolution dans cette incarnation sans ce total amour inconditionnel pour soi-même et sa propre condition. Plus facile à écrire qu'à éprouver. Donc, hier au Sangha Loka, j'étais présent, très présent et il s'est posé la question, pourquoi ce que tu peux faire et être pour les autres tu ne le fais pas ou ne l'est pas pour toi-même. En effet le problème est là, et ma limitation est là, car l'on soigne par ce que l'on est et pas par ce que l'on sait, et c'est amour pour moi-même, où est-il ? Je ressens que le regard de Norlha Rimpoché a planté la graine et qu'elle pousse,  .... Aime-toi, tu es la lumière du monde ... j'en ressens la puissance ....et le possible. 

     


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  • L'Amour InfiniDifficile d'exprimer ce qui est de l'expérience directe, cela c'est passé lors de l'initiation Chenrézi, au Kagüy Monlams à Karmaling. La préparation au rituel de l'initiation a été très long, Norlha Rimpoché est un lama né en 1938 au Tibet oriental, il était le Maître de la cérémonie. Ce jour-là, j'étais plus tôt bien, et la posture ne m'avait pas physiquement trop été insoutenable. J'attendais ce moment de l'initiation, sans rien attendre vraiment. C'est surement ça qui a profondément changé ces derniers temps. Bien qu'il existe probablement de nombreuses couches à traverser, je crois que j'ai compris que dans cette non-attente, il y a déjà beaucoup de paix et de sérénité, c'est déjà ça !

    Dans le temple de la sagesse un long et lent défilé c'est mis en place. Je ne souhaitais pas trop attendre, mais la personne devant moi laissait passer tout le monde, elle était d'ailleurs d'une attention infinie pour les autres, je l'avais remarqué ayant souvent été juste derrière elle lors des pratiques. Je me décidais à prendre un autre itinéraire ... Norla Rimpoché, Lama Denys, puis quatre autres Lamas, assurait la transmission. Je ne connaissais rien du rituel mais j'ai compris à peu près ce qui devait se passer. J'arrivais devant Norlha Rimpoché, j'avais plié a peu près correctement la Katha (que m'avait offert mon amie), c'est une écharpe blanche, que l'on offre à un hôte de marque, et je l'ai remise à Norlha Rimpoché qui me l'a mis autour du cou. Et j'ai vu son regard, cet homme que j'avais vu pendant ces trois jours comme un vieux lama souriant qui avait tendance à s'endormir pendant les pratiques, avait un regard d'une profondeur infinie, ces yeux avait deux mille ans de sagesse. Il portait, ce n'était pas de la tristesse, mais une totale compassion, il portait la souffrance des hommes, de l'humanité, c'était christique. Sur l'instant, je n'y ai pas porté plus attention que celà, mais ce regard devient au fil du temps une empreinte en moi, et je revois ce regard. La suite de la transmission, c'est passé très vite, sans que je ressente autre chose, l'eau, les images, sur mon front, mon coeur, mon ventre, les mains unis dans le mala (chapelet tibétain), et puis en dernier, un jeune lama, m'a noué un cordon rouge autour du coup. Il était très jeune, guère plus de 20 ans, peut-être moins. Dans son sourire toute la malice de l'enfance et dans ses yeux une bonté infini, un amour simple, totale, sans rien d'autre, un amour infini, beau comme la beauté d'une fleur au printemps. J'ai été profondément touché, comme si, percevant cela, je comprenais en l'instant toute l'inutilité du fatras de faux problèmes et de fausses questions qui alourdissaient au quotidien mon chemin. A la suite de cette expérience, puis celle avec Carmen Grenier, il se passe quelque chose et quelque chose s'est posé ... Je ne vais pas m'étendre en supposition mais un voile est tombé.

    J'ai décidé de faire une retraite fin mai, une semaine de méditation Shamatha-Vipashyanâ (Sa-Vi) qui est la pratique de contemplation de base du cheminement. La première étape, Shamatha, signifie « rester tranquille » et consiste à laisser l’esprit reposer en un état clair et ouvert. La seconde, Vipashyanâ, amène à reconnaître la nature de cette expérience.

    Il y a comme un profond désir de me glisser, de me lover, dans cette empreinte, cela me promet beaucoup de surprise, car 8 heures de pratiques pendant 7 jours, ça ne va pas être toujours simple. Mais je le sens ...Alors ...


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  • Une heure avec Carmen GrenierEn premier Carmen Grenier aborde le physique, voilà ce qu'elle m'a dit, ce sont mes notes assez complètes. Par contre mes commentaires ou interventions ne sont presque pas reprises.

    Compression au niveau du thymus, nettoyer foie et intestin, les surrénales pompent un peu trop, je suis sur mes réserves d'énergie. Fatigue accumulée, zone coincé au niveau de la cage, respirez en profondeur. Huile de glycérine, dans un verre d'eau chaude avec du miel et du citron, (rhume).

     

    Lignée maternelle, femmes étouffantes, qui subissent la vie plutôt que la vivre. Les enfants sont ce qu'il y a de plus important pour elle, l'homme n'a pas de place. Elles préfèrent manger ses enfants plutôt que leurs donner à manger. Une fois les enfants fait, elles repoussent l'homme dans son intimité. Si l'homme n'a plus de place, il fuit, par le travail, par d'autres femmes. Il compense le mieux qu'il peut le manque affectif. Tristesse de ces femmes, qui ne s'accomplissent pas. Par fidélité inconsciente, j'aurais décidé de faire pareil. Chaque fois que je peux me réaliser, je sabote.

    La spiritualité, c'est la joie de vivre, apprécier la vie, pas la tristesse. J'ai le droit de poser ces valises, droit et permission de la faire. Si on enlève la tristesse …..on peut se dévoiler à l'intérieur de soi. Je porte l'esprit de sacrifice, on ne peut pas vouloir pour les autres.

    Lignée des hommes marquée par le manque de reconnaissance, donc je cherche la reconnaissance, je cherche à prendre ma place, mais je ne dois pas prendre toute la place, je dois accepter les limites.

    Mon fils : Plus je vais être bien, plus mon fils va s'ajuster, il essaie d'être comme tout le monde, mais il n'est pas comme tout le monde ; Il est éparpillé, en vrac. Il est plus différent. Aux yeux des autres, il est hyperactif, car on ne comprend pas son langage ; Il a une très grande peur de l'abandon et du rejet ( en face besoin de beaucoup d'amour, d'explication et d'attention). Son besoin d'amour est actuellement un seau percé, et avant qu'il comprenne, il faut beaucoup donner. Parallèlement, il ne montre pas ce besoin, il est très lisse. Il ne vit pas dans le même monde que nous, c'est un enfant Indigo. L'école n'est pas adaptée pour lui, voir les écoles Steiner, le faire évaluer par une école Steiner, pour savoir comment le prendre. Il aurait des facultés, dons exceptionnelles qui n'apparaissent pas pour le moment, et qui sont étouffés. Très très intelligent, mais pas la même intelligence que nous, car on n'a pas su comment le prendre.

    Vies passées :

    J'aurais été moine bouddhiste, beaucoup de vies religieuses, prêtre dans différentes religions et aussi beaucoup de vie de militaires, de guerriers. Je dois aujourd'hui me réajuster vis à vis de mes émotions et aimer de manière détachée pour atteindre le langage universel

    J'ai évoqué les souvenirs que j'avais de 3 de mes vies antérieures, je lui ai demandé, si c'était des fantasmes. Elle m'a dit que c'était juste.

    Naissance entre deux paliers, (j'étais un enfant bleu, cordon) je dois accepter mon incarnation, il y aurait un décalage entre le haut et le bas, je dois me stabiliser au niveau de mes émotions, les accepter, oser dire les choses, de m'affirmer, et avoir plus confiance en moi au niveau de ma vie personnelle, intime, pas professionnelle.

    Le sauveur : être un sauveur pour se faire aimer et accepter. J'attire les personnes, les femmes qu ont des problèmes, car sur mon front il est marqué en gros SAUVEUR.

    Aura : Beaucoup de violet, signe de spiritualité, du vert pomme qui serait une très grande capacité à aider les autres, et de l'orange, beaucoup de magnétisme, d'intuition et hypersensibilité. Mais pas assez discernement entre ce qui m'appartient et ce qui appartient à l'autre, je veux trop pour l'autre. Il faut que je donne des outils à l'autre mais pas que je me responsabilise des autres. Je dois travailler sur la compassion, être neutre, car on sait ainsi ce qui nous appartient et ce qui appartient à l'autre. Je dois travailler sur la joie de vivre, trop de rigidité en moi, je dois être plus souple, moins sérieux. Etre ici et maintenant, c'est ainsi beaucoup plus facile, et être dans le mouvement de la vie. Apprendre à comprendre la vie pour comprendre la mort. Toute cette tristesse en moi, m'empêcherait d'être moi-même. L'étincelle est là, elle doit me conduire à la paix et à la sérénité.

    J'ai besoin d'oxygène, de respirer, d'aller dehors, je ne respire pas assez profondément.

    Avec mon actuel compagne, nous nous serions déjà rencontré dans une autre vie. Ce rapport karmique permet de s'ajuster par rapport à la vie, ce serait mon complément.

    J'aurais une très belle âme, très bon, très généreux, mais il faut aussi que je me protège.

    La séance s'est terminé ainsi, Carmen Grenier m'a dit qu'il fallait laisser décanter, qu'il fallait un peu de temps pour que les choses dites s'intègrent et que le message dit était double et qu'il agissait, dans ce que j'intuite, à un autre niveau.

    La séance a duré 55 mn.

    Carmen Grenier est une toute petite femme, dont il émane une grande douceur, une grande présence.

    Rencontre très agréable.

    Sur le fond, je suis relativement sceptique, sur la notion d'enfant indigo, il y a beaucoup de choses positives et j'aime pas trop, (car l'ego va s'en emparer illico), et cela renvoie à la notion d'être un être exceptionnel, ce que je ne suis pas. Il y a aussi beaucoup de choses très générales, à partir d'un élément juste, (lignée maternelle) il y a déroulé généraliste. Sur l'Aura, pareil, trop super cool. Il serait intéressant d'avoir des récits comparés de consultations pour percevoir ce qui revient une fois sur deux et ce qui est très singulier. Je suis du signe de la vierge, donc j'ai l'esprit critique, et un Saturne en maison 1, en carré au soleil qui m'amène pas mal de scepticisme mais aussi d'objectivité. (ce qui m'a permis d'éviter quelques errements ) pour exemple il y a 35 ans j'ai rencontré Raël et le mouvement Raëliens, et mon discernement m'a permis de sentir très vite qu'ils étaient bien flippés. ….Sur les enfants indigo, je m'y étais intéressé il y a longtemps, et je trouvais la théorie un peu fumeuse et sur le versant très babacool du new age, mais je vais m'y repencher.

    J'ai aussi du mal à accepter une parole extérieure qui me définisse, (c'est une résultante d'une longue analyse, entre 1990 et 2001) Ces réactions ne sont peut-être que des résistances, je vais méditer tout ça.  


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  • Plus tu lâches l'ego, plus l'amour granditC'est un voyage difficile, jusqu'à un certains point, lorsque l'on a passé le rubycon, et touché à la douceur de l'autre rive, cela ne s'oublie pas, et laisse une trace indélébile en soi. Au début, c'est une vague perception, une intuition, l'ego essaie de s'approprier chaque pierre du chemin, et dit "ok, je veux bien perdre ma domination sur chaque instant de ta vie, mais regarde un peu par là, puis par ici, fais attention à ça, tu es sûre que tu ne te perds pas, que tu n'es pas dans l'illusion, tu as le temps, profite de ceci, de cela etc....

    Et puis au fil du temps, des rencontres, des expériences, tu lui souris, et tu avances ...

    Une autre difficulté plus viscérale, est la perception que dans cette approche, on te tire le tapis de dessous les pieds, tu ne peux te raccrocher à rien de connu, c'est comme dans le conte où l'homme, réalise son voeu que tout ce qu'il touche se transforme en or, il meurt de faim. Tout ce dont l'ego se saisit, t'immobilise sur le chemin jusqu'à que tu t'en désaisisses et que tu ne resaisisses pas autre chose.
    une petite histoire pour la journée ...
    Le saint-esprit, voyant où tu es mais connaissant que tu es ailleurs, commence Sa leçon de simplicité par l'enseignement fondamental que la vérité est vraie ; c'est la leçon la plus difficile que tu apprendras jamais, et la seule en définitive. La simplicité est très difficile pour des esprits tordus. Considère toutes les distorsions que tu as faites à partir de rien ; l'étrange tissu de formes, de sentiments, d'actions et de réactions que tu en as tiré. Rien ne t'es plus étranger que la simple vérité, et il n'est rien que tu sois moins enclin à écouter. Le contraste entre ce qui est vrai et qui ne l'est pas est parfaitement apparent, et pourtant tu ne le vois pas. Le simple et l'évident ne sont pas apparents pour ceux qui voudraient faire des palais et des habits royaux à partir de rien, croyant qu'à cause d'eux ils sont des rois couronnés d'or.  (Un cours en miracles - l'apprenant heureux p.291) 


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