• L'Etre-té Un PRINCIPE Omniprésent, Eternel, Illimité et Immuable, sur lequel toute spéculation est impossible puisqu'il transcende la puissance de conception humaine et ne pourrait être que rapetissé par toute expression ou comparaison. Ce principe est au-delà de l'horizon et de la portée de la pensée – d'après les paroles de la Mandûkya  "inconcevable et innommable" . 

    Afin de comprendre ces idées plus clairement, que le lecteur parte de ce postulat qu'il existe une Seule Réalité Absolue, qui précède tout Etre manifesté et conditionné. Cette Cause Infinie et Eternelle – vaguement formulée dans l' "Inconscient" et l' "Inconnaissable" de la philosophie européenne courante – est la Racine-Sans-Racine de "tout ce qui fut, est, ou sera jamais". Elle est naturellement dépourvue de tout attribut et essentiellement sans relations avec l'Etre manifesté et fini. C'est l' "Etre-té", plutôt que l'Etre, en sanscrit Sat, et c'est au-delà de toute pensée ou spéculation. Cet Etre-té est symbolisé, dans la Doctrine Secrète, sous deux aspects. D'un côté, l'Espace Abstrait, absolu, représentant la pure subjectivité, la seule chose qu'aucun mental humain ne puisse ni exclure d'aucune conception, ni concevoir par lui-même. De l'autre, le Mouvement Abstrait absolu, représentant la Conscience Inconditionnée. Nos penseurs occidentaux eux-mêmes ont prouvé que la conscience, distincte du changement, nous est inconcevable, et que le mouvement est le meilleur symbole du changement, sa caractéristique essentielle. Ce dernier aspect de l'Unique Réalité est aussi symbolisé par le terme "le Grand Souffle", symbole assez expressif pour n'avoir pas à être élucidé. Ainsi, le premier axiome fondamental de la DOCTRINE SECRETE est cet UN ABSOLU métaphysique – l'ETRE-TE – que l'intelligence limitée a symbolisé par la Trinité théologique. 

    Helena Blavatsky - la Doctrine Secrète - 1888


    votre commentaire

  • votre commentaire

  • Douce lutte pour intégrer la vibration de principes supérieursL'expérience ponctuelle d'un état de vibration supérieur est relativement commun. Particulièrement pour les personnes pratiquants une forme de méditation. L'intégration d'un plan vibratoire est beaucoup plus aléatoire et nécessite d'accorder l'entièreté de sa vie à cette vibration. Vibration qui n'est autre qu'un plan de conscience plus vaste, plus ample. Dans la tradition occulte, il est dit qu'un plan de conscience ne s’acquiert pas, il s'atteint. La conscience est en effet l'essence même de la manifestation. La volonté ascétique permet dans de nombreux cas l'expérience parfois durable de plans supérieurs, mais elle laisse souvent en jachère le germe des plans inférieurs qui reviendront plus tard au premier plan. Le livre de Jack Kornfield, "Après l'extase, la lessive" exprime cela par de nombreux exemples. L'objet de cet article est à partir de ma propre expérience de décrire tout autant que cela se peut, le cheminement perçu pour s'affranchir durablement de ce plan vibratoire inférieur et comment cela se manifeste.

    Cinq préceptes :

    1 - Se dessaisir de la question du but

    Cela n'est pas évident,  l'engagement ou la focalisation intérieure provient d'une impulsion d'un plan vibratoire supérieur, et au-delà de ce plan, de l'âme, mais il est repris et compris à partir de la personnalité et de sa psychologie. Et cela ne peut être autrement dans un premier temps. Le Moi cherche à satisfaire ses besoins de sécurité, d'amour et de reconnaissance. Se dessaisir de la question du but nécessite que le Moi ne recherche plus dans la démarche ses propres besoins et parallèlement que l'impulsion de plans supérieurs reste présente à la conscience et aussi qu'elle est suffisamment dynamisée le témoin en soi. Cela peut être long et nécessiter de nombreux aller-retour. J'ai pu progressivement repérer lorsque l'énergie de la personnalité cherchait un but qui lui était propre afin de maintenir sa propre économie psychique et énergétique. Le bonheur, le magique et le merveilleux, vivre quelque chose d'exceptionnel, avoir des perceptions, des intuitions, des dons ... . 

    Se dessaisir de la question du but est aussi comprendre, que ce n'est pas le Moi qui se réalise dans la quête initiatique. Réaliser cela a de multiples implications et il est indispensable d'en saisir profondément le sens.

    2- Dynamiser la posture du témoin au cœur de la méditation

    Il est nécessaire de travailler à une forme de désidentification de la personnalité au corps, aux émotions, aux pensées. j'ai longtemps travaillé cela par une forme de Mantra :

    "j'ai un corps mais je ne suis pas ce corps, j'ai des émotions mais je ne suis pas ces émotions, j'ai des pensées mais je ne suis pas ces pensées. En vérité, je suis convaincu et j'affirme que je suis un centre de pur conscience ..."

    Lorsque nous persistons à prendre cette posture de témoin, dans la méditation et aussi dans la vie courante, il faut rester vigilant à que ce ne soit pas un simple clivage du plan émotionnel et une forme de retrait face à la souffrance. La position de témoin juste est d'éprouver sans s'identifier ....

    3 - Sonder pleinement le désir et focaliser l'intention

    Le rapport des forces en l'homme est magnétique, c'est à dire que nous sommes conviés à vivre certaines expériences en fonction du rapport de force entre nos différents centres d'énergies et les plans de conscience correspondant. Le désir dans le langage commun est toujours attaché à un objet ou à un sentiment. Sur un plan subjectif et ésotérique le désir est l'art de l'attraction et de la manifestation sur le plan astral. Dans le travail magique, lorsque une forme pensée est crée, la nourrir de l'intention permet à cette forme pensée de vibratoirement prendre corps. L'homme est un être de désir, le travail évolutif n'échappe pas à cette loi, cependant faut-il bien comprendre la nature du désir qui doit être activé.

    4- Approcher cet espace sans forme au-delà du mental concret "vacuité" et développer "la présence" de cet espace

    L'art de la méditation permet à l'esprit de comprendre sa nature. Au-delà de la production de la pensée, il y a un champ. Ce champ est une Présence sans forme. Le travail consiste à "respirer " cette présence comme saisir le parfum d'une fleur et  se nourrir de cette substance.

    5- Éprouver la cohabitation du moi historique et de la "présence"

    Nous supposons que la manifestation dans la dualité est une nécessité de la création. Comme si cela était une expansion interne du Créateur, une régénération. Accomplir le dessein du créateur serait de donner totale conscience à cet être incarné, et qu'il puisse se saisir des feux de la matière et qu'il deviennent ainsi un créateur. 

    A un niveau tout à fait humain, ce que j'appelle la Présence qui à mon avis est un ambassadeur de l'âme, et le moi historique doivent cohabiter, ce dernier cherchant constamment l'inspiration de la présence et à terme en être son serviteur.

    Cependant la Présence n'est pas  toujours assez forte pour trouver les réponses rapides et opérationnelles nécessaires à la vie sociale et le référent devient souvent le moi historique. D'où parfois cette étrange cohabitation.

     

     

     

     

     


    1 commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires