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  • L'Amour InfiniDifficile d'exprimer ce qui est de l'expérience directe, cela c'est passé lors de l'initiation Chenrézi, au Kagüy Monlams à Karmaling. La préparation au rituel de l'initiation a été très long, Norlha Rimpoché est un lama né en 1938 au Tibet oriental, il était le Maître de la cérémonie. Ce jour-là, j'étais plus tôt bien, et la posture ne m'avait pas physiquement trop été insoutenable. J'attendais ce moment de l'initiation, sans rien attendre vraiment. C'est surement ça qui a profondément changé ces derniers temps. Bien qu'il existe probablement de nombreuses couches à traverser, je crois que j'ai compris que dans cette non-attente, il y a déjà beaucoup de paix et de sérénité, c'est déjà ça !

    Dans le temple de la sagesse un long et lent défilé c'est mis en place. Je ne souhaitais pas trop attendre, mais la personne devant moi laissait passer tout le monde, elle était d'ailleurs d'une attention infinie pour les autres, je l'avais remarqué ayant souvent été juste derrière elle lors des pratiques. Je me décidais à prendre un autre itinéraire ... Norla Rimpoché, Lama Denys, puis quatre autres Lamas, assurait la transmission. Je ne connaissais rien du rituel mais j'ai compris à peu près ce qui devait se passer. J'arrivais devant Norlha Rimpoché, j'avais plié a peu près correctement la Katha (que m'avait offert mon amie), c'est une écharpe blanche, que l'on offre à un hôte de marque, et je l'ai remise à Norlha Rimpoché qui me l'a mis autour du cou. Et j'ai vu son regard, cet homme que j'avais vu pendant ces trois jours comme un vieux lama souriant qui avait tendance à s'endormir pendant les pratiques, avait un regard d'une profondeur infinie, ces yeux avait deux mille ans de sagesse. Il portait, ce n'était pas de la tristesse, mais une totale compassion, il portait la souffrance des hommes, de l'humanité, c'était christique. Sur l'instant, je n'y ai pas porté plus attention que celà, mais ce regard devient au fil du temps une empreinte en moi, et je revois ce regard. La suite de la transmission, c'est passé très vite, sans que je ressente autre chose, l'eau, les images, sur mon front, mon coeur, mon ventre, les mains unis dans le mala (chapelet tibétain), et puis en dernier, un jeune lama, m'a noué un cordon rouge autour du coup. Il était très jeune, guère plus de 20 ans, peut-être moins. Dans son sourire toute la malice de l'enfance et dans ses yeux une bonté infini, un amour simple, totale, sans rien d'autre, un amour infini, beau comme la beauté d'une fleur au printemps. J'ai été profondément touché, comme si, percevant cela, je comprenais en l'instant toute l'inutilité du fatras de faux problèmes et de fausses questions qui alourdissaient au quotidien mon chemin. A la suite de cette expérience, puis celle avec Carmen Grenier, il se passe quelque chose et quelque chose s'est posé ... Je ne vais pas m'étendre en supposition mais un voile est tombé.

    J'ai décidé de faire une retraite fin mai, une semaine de méditation Shamatha-Vipashyanâ (Sa-Vi) qui est la pratique de contemplation de base du cheminement. La première étape, Shamatha, signifie « rester tranquille » et consiste à laisser l’esprit reposer en un état clair et ouvert. La seconde, Vipashyanâ, amène à reconnaître la nature de cette expérience.

    Il y a comme un profond désir de me glisser, de me lover, dans cette empreinte, cela me promet beaucoup de surprise, car 8 heures de pratiques pendant 7 jours, ça ne va pas être toujours simple. Mais je le sens ...Alors ...


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